Le visage du Christ que j’aime contempler le plus est celui d’aujourd’hui, du jour de sa Résurrection. C’est un visage serein, joyeux, paisible, qui inspire la confiance.
J’aime considérer le Christ ressuscité qui t’approche, qui vient vers toi, victorieux, vivant.
Il te cherche et il veut te rencontrer ; il prend plaisir en passant du temps avec toi, malgré tes péchés et tes faiblesses. En contemplant ses yeux pétillants et limpides qui fixent leur regard sur toi, tu te sens accueilli, aimé. Ils sont les fenêtres de son âme qui laisse briller toute la lumière de sa beauté, de sa bonté ; qui t’irradie du feu de son amour dont son cœur brûle. Et tout cela pour toi !
C’est le Christ dévoilé, transparent, lumineux. Sa beauté n’est plus cachée par la violence de sa Passion. Il est tout propre, pur. Son regard te donne envie de rester en sa présence, sans bouger, sans même parler : être juste avec lui et laisser son regard te pénétrer et te réchauffer de l’intérieur.
Le visage du Christ ressuscité est souriant. Son sourire te met à l’aise, te met en confiance. Par lui, il te dit de ne craindre de rien, ni dans ce monde ni dans l’autre, parce qu’il a vaincu tous tes ennemis. Pour toi, il a lutté contre la mort. Il est sorti vainqueur et elle ne peut plus te faire aucun mal. Même tes péchés ne doivent plus te faire peur ; il t’a pardonné ; il a payé ta dette ; tu es libre ! Il t’a libéré et il t’offre un nouveau départ, une nouvelle vie. Du coup, un nouvel avenir s’ouvre devant toi.
Ce même sourire a redonné le courage à Saint Pierre aux bords du Lac de Tibériade quand le Christ l’a confirmé dans sa mission de « faire paître ses brebis ». Il te permet d’oublier ton passé et de te concentrer sur ce qu’il te reste à faire. Il est rassurant parce qu’il te laisse comprendre qu’il ne va pas plus t’abandonner. Il était parti pour un moment, mais il est revenu. Et cette fois c’est pour toujours.
Son corps porte toujours les marques de sa Passion – les trous dans ses mains, son côté ouvert. Mais ils ne lui font plus aucun mal. Ce qui, avant, aux yeux des hommes, était source de honte, est devenu, maintenant, source de fierté. « Dans son corps, il a porté nos péchés sur le bois de la croix, afin que nous puissions mourir à nos péchés et vivre dans la justice : c'est par ses blessures que vous avez été guéris. » (1Pierre 2, 24).
Ce qu’il a souffert ne doit pas être oublié, comme on essaye d’oublier un cauchemar. Dans sa Résurrection, le Christ porte les signes de son amour ; un amour si profond qu’il est capable de résister à la plus dure des épreuves. Ainsi, tout ce que nous nous souffrons par amour pour Dieu et pour notre prochain dans cette vie, n’est pas oublié dans la vie éternelle. Ils deviendront notre fierté, nos trophées qui resteront comme preuves éternelles de notre amour.
Au cours de ce temps pascal, laissons le Christ ressuscité venir à notre rencontre. Laissons son regard pénétrer le nôtre. Prenons le temps d’« être » avec Lui pour qu’il puisse nous soulager de nos peines et nous donner courage et confiance.
Il est notre fierté, notre gloire.
Joyeuse Pâques à tous !