Le frère Maxime a découvert très tôt son amour pour la langue allemande et pour la congrégation des légionnaires du Christ. Étant enfant, il apprenait déjà l'allemand et participait aux camps d'été et aux activités de vacances organisés par les légionnaires du Christ.
« Le désir d'être prêtre et légionnaire du Christ est né en moi automatiquement dès cette époque-là » dit-il à propos de sa vocation. « Pour moi, ce fut plus qu'évident de vouloir passer ces deux ans de noviciat en Allemagne ».
C'était tout aussi évident pour ce jeune homme de faire partie des pionniers du noviciat de Neuötting-Alzgem et de déménager. « Avoir la chance de faire cette expérience de fondation, de voir comme tout grandit, prospère pour devenir, de jour en jour, ce qu'il y a de mieux, c'est tout simplement beau » précise-t-il tout rayonnant.
Le frère Maxime se souvient de son arrivée à Alzgem, de la grande maison vide, tapissée de toiles d'araignées, sans chauffage, si inhospitalière... mais aussi de l'accueil si cordial et chaleureux de deux dames de Regnum Christi, en cette soirée glaciale.
« Les manières cordiales des bavarois me plaisent beaucoup, j'aime leur ouverture d'esprit et la façon dont ils vivent leur foi. On peut vraiment toucher du doigt la piété populaire ! » témoigne le frère Maxime.
Pour lui, une nouvelle période de la vie commence à Rome, mi-septembre.
« Je ne peux que dire MERCI ! » affirme le frère Maxime à la question : « Quel message aimeriez-vous transmettre, après ces deux années de noviciat ? »
« Je ne pourrai oublier la cordialité de l'accueil que nous avons tous reçu, moi compris, en ce pays de Bavière ! Mon expérience de pratiques apostoliques au noviciat fut un peu celle d'un acteur qui s'assoit sur le siège du metteur en scène : pendant trois ans j'ai pu aider des jeunes à discerner leur vocation au sacerdoce dans la congrégation tout en leur présentant l'idéal de vie qui nous anime nous les légionnaires.
Donner ce que l'on a soi-même reçu est quelque chose de très beau mais pas particulièrement facile. L’idéal est toujours plus grand que tout ce que l'on peut expliquer ou prêcher ! Cela m'a fait voir sous une nouvelle perspective la grandeur de la vocation à la vie religieuse et au sacerdoce. L'année de la miséricorde m'a beaucoup aidé à voir la formation comme un travail intérieur, et non simplement comme le fait de « se comporter comme un séminariste ».
En ces jours où nous accueillons les évêques récemment nommés pour un congrès de formation, j'ai été particulièrement touché par le conseil d'un évêque américain qui parlait de la formation du cœur et non pas simplement de l'esprit.
Culturellement parlant, je suis particulièrement reconnaissant pour cette immersion en Bavière, région au caractère si particulier ! Je me souviens que les débuts ont été difficiles, car la plupart des gens parlent le dialecte local. Je me disais de temps en temps : à quoi bon avoir appris l'allemand pendant si longtemps si c'est pour repartir à zéro ?
Cependant ces difficultés ont été vite oubliées et j'ai appris à aimer cette région ou le catholicisme fait partie intégrante de la culture. Je ne saurais que conseiller à chacun d'aller visiter le sanctuaire d'Altötting et d'aller ensuite se promener sur les rives du fleuve Salzach !