Bienvenue, frère Roger !

Né en 1983, en Colombie, le jeune diacre Roger Villegas apporte un souffle nouveau à Notre-Dame d’Auteuil. Entretien extrait de la revue « Le Campanile », bimestriel de la paroisse Notre-Dame d'Auteuil.

Le Campanile : Frère Roger, la paroisse Notre-Dame d’Auteuil vous souhaite la bienvenue. Pouvez-vous nous dire quelque chose sur vos origines ?
Frère Roger : Quand on me pose cette question, j’aime bien répondre que je viens de Dieu et que je vais vers lui. Je suis né en Colombie, dans un village au nord de Medellin qui s’appelle Yarumal, à deux mille deux cents mètres d’altitude. Mes ancêtres sont d’origine espagnole, mais ma famille s’est établie dans le nord du département d’Antioquia depuis un peu plus d’un siècle. J’aime beaucoup mon pays, même si j’ai grandi au milieu d’une guerre civile qui a été la cause de grandes souffrances pour toute ma famille. Heureusement la situation s’améliore notablement.

L.C. : Qu’est-ce qui vous a amené jusqu’à nous ?
F.R. : Je suis légionnaire du Christ, membre de la grande famille spirituelle de Regnum Christi. Cette année, avec une quarantaine de confrères, j’ai été envoyé en mission pour débuter mon ministère. Mes supérieurs, après avoir considéré les besoins de la communauté et le service que nous pouvons rendre à l’Église en France, m’ont proposé de venir à Paris pour faire partie de l’équipe pastorale de Regnum Christi et collaborer comme vicaire à Auteuil. J’ai accepté avec grande joie, même si je me voyais plus en Amérique du Sud. Nous sommes missionnaires et depuis le noviciat je n’arrête pas de dire au Seigneur qu’il peut m’envoyer là où il le voudra.

L.C. : Quel a été votre parcours ?
F.R. : Après avoir passé quatre ans au petit séminaire de la communauté, je suis entré au noviciat de Medellin en 2001. Une fois terminé, j’ai quitté mon pays pour faire des études de lettres classiques à Salamanque, Espagne. C’est en 2004 qu’il m’a été demandé de venir en France pour la première fois, je ne parlais pas un mot de français, mais il ne m’a pas fallu beaucoup de temps pour aimer cette terre bénie. D’ailleurs, ma famille, pour me taquiner, dit que maintenant je suis plus français que colombien !
J’ai passé huit ans de formation à Rome où j’ai pu obtenir une licence en philosophie, mon baccalauréat en théologie et quelques diplômes d’approfondissement. Ces années dans la Ville Éternelle ont marqué ma formation et je garderai un très bon souvenir de mon contact avec les différents papes comme de l’ambiance au sein du séminaire (Nous sommes trois cent cinquante séminaristes en formation à Rome). Ma formation s’est achevée en juin dernier.

L.C. : Avez-vous des responsabilités particulières à Notre-Dame d’Auteuil ?
F.R. : Déjà j’ai la responsabilité d’être heureux, comme dit le père Antoine de Romanet (le curé, ndlr). En tant que vicaire je serai en charge cette année de l’aumônerie Auteuil/Jean-Baptiste Say, du groupe Scouts et Guides de France et plus généralement des jeunes de la paroisse avec le projet de préparation des JMJ de Cracovie et la célébration du Jubilé Extraordinaire de la Miséricorde. Cette mission me passionne. J’espère connaître l’ensemble de la paroisse cette année pour collaborer de mon mieux dans les années qui viennent.

L.C. : Quelles sont vos attentes, vos souhaits pour votre ministère ?
F.R. : Mes attentes sont nombreuses, mais il y en a une qui me tient à cœur, nous en avons parlé avec les prêtres et les diacres de la paroisse à la session de rentrée : que notre communauté paroissiale d’Auteuil soit un lieu de fraternité, de prière, de charité, de formation et de mission. Mon souhait aussi c’est de rencontrer au cours de l’année tous nos paroissiens, mais aussi ceux qui se sentent loin de Dieu, de l’Église.

L.C. : Est-ce que vous vous sentez accueilli dans la paroisse ?
F.R. : Oui, dès le premier jour j’ai ressenti un accueil chaleureux du curé, des prêtres et de la communauté paroissiale (...). La paroisse de Notre-Dame d’Auteuil, plus qu’un bâtiment, est une famille, une communauté chrétienne qui m’a édifié dès le début par son engagement et son dynamisme. J’espère de tout mon cœur apporter le peu que j’ai, avec aussi mes défauts. Je rends grâce au Seigneur de me permettre de commencer ici mon ministère diaconal, puis sacerdotal à partir de décembre.

Propos recueillis par le père Jaroslav de Lobkowicz, LC