Célébration de la solennité du Sacré-Cœur à Paris

Le vendredi 12 juin, avec l’Église tout entière, la communauté des consacrées a célébré la solennité du Sacré-Cœur. Nous y avions invité quelques-uns de nos amis, quelques paroissiens de Saint-Pierre-de-Chaillot, et quelques membres de notre famille spirituelle de Regnum Christi. Un petit retour sur la journée.

 

Ils étaient invités à un moment d’adoration dans la journée, puis à la célébration eucharistique à 19 heures, suivie d’un dîner convivial dans le jardin de la communauté.

Au cours de l’homélie, le père Jaroslav nous a rappelé différents miracles eucharistiques marquants et, en particulier celui de Buenos Aires, le 18 septembre 1996, alors que l’actuel pape François y était évêque auxiliaire du cardinal Quarracino.

Une hostie souillée et irrécupérable avait été découverte au fond de l’église après la communion. Après l’avoir ramassée, le prêtre l’avait mise dans un petit vase d’eau qu’il avait déposé dans le tabernacle afin qu’elle se dissolve et que la présence réelle disparaisse en même temps. Mais huit jours plus tard, l'hostie était devenue un fragment de chair. En 1999, informé de ce miracle, Mgr Bergoglio avait demandé que des photographies en soient faites et que l’hostie soit gardée en un lieu secret afin que l’affaire ne soit pas ébruitée. Après plusieurs années, alors qu’aucun changement positif ou négatif n’était visible, Mgr Bergoglio en a autorisé les analyses scientifiques. L’un des membres de l’équipe scientifique, cardiologue et pathologiste médico-légal, a déclaré qu’il s’agissait « d’un fragment du muscle cardiaque en état d’inflammation et vivant au moment du prélèvement et qu’il présentait aussi une grande quantité de globules blancs qui avaient pénétré les tissus comme si le propriétaire avait été battu au niveau de la poitrine ».

Donc, concluait le père Jaroslav, ce fragment d’hostie consacré est là pour témoigner de la Passion et de la mort du Christ qui se donne en nourriture à nos vies de croyants. Quand nous contemplons et adorons le Cœur du Christ présent dans cet admirable sacrement, nous contemplons et adorons ce Cœur qui a tant aimé les hommes.

Membres de Regnum Christi, notre charisme est centré sur ce Cœur qui traduit l’amour rédempteur à l’origine du salut, de notre salut à nous et à l’origine de l’Église. Devant le Saint Sacrement, essayons de rencontrer le Cœur transpercé d’où jaillissent l’eau et le sang. Remettons-nous en mémoire cet amour : sa bonté compatissante pour tous ; son amour de prédilection pour les petits, les malades, les affligés. Contemplons son cœur brûlant d’amour pour son Père, dans la plénitude du Saint-Esprit.

Le Christ vivant nous aime et nous présente son cœur comme la source de notre rédemption : à chaque instant le monde entier, l’humanité tout entière et chacun de nous en particulier, est enveloppé dans l’amour de ce cœur « qui a tant aimé les hommes et qui en est si peu aimé » comme il le confiait à sainte Marguerite Alacoque, à Paray-le monial, en 1675.

L’Eucharistie n’est pas seulement Jésus vivant parmi nous, mais c’est Jésus vivant qui se fait notre nourriture, comme l’explique saint Jean qui reprend la promesse du Christ disant à ses disciples : « qui mange de ce pain et boit de ce vin, a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour ! ».

Ce Cœur que nous adorons c’est la preuve d’un amour unique, insurpassable et infiniment miséricordieux, un amour adapté à notre nature de créatures fragiles et faibles. En s’incarnant, Dieu s’est penché sur notre misère pour la soulager, pour la racheter et l’élever jusqu’à lui. Parfois, en voulant excuser ou expliquer le comportement de quelqu’un qui nous étonne et qu’on ne comprend pas, on dit « à sa place, moi, j’aurais fait ceci ou cela ». En s’incarnant, c’est Dieu qui a voulu se mettre à notre place, il s’est fait homme pour renouer l’alliance que nous avions rompue et nous permettre d’accéder à la vie éternelle à laquelle nous sommes destinés de toute éternité.


Cécile Beaure d’Augères, consacrée de Regnum Christi

 

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