Deuxième Congrès des Évêques d'Europe et d'Afrique à Rome

Les Évêques venus d´Afrique ont trouvé Rome sous la neige et des échanges vivants avec leurs confrères européens.

Samedi 11 février 2012. Pour la deuxième fois en huit jours, Rome se réveille sous une bonne couche de neige.
Il y a une semaine le chaos avait succédé à l’émerveillement ; en une nuit la ville était devenue d’une blancheur immaculée. A Rome il neige ainsi trois ou quatre fois tous les cent ans : impossible donc de trouver dans les entrepôts des services d’entretien des routes quelque chose qui ressemble à un chasse-neige, ou dans le garage des braves citoyens un instrument dont on ne saurait se passer dans les pays du nord : l’indispensable pelle à neige.

Heureusement que cette fois la neige était annoncée, et pour le moins on avait recouvert les pistes de l’aéroport Léonard de Vinci d’une bonne couche de sel. C’est grâce à cela que les premiers évêques venus d’Afrique pour le deuxième Congrès des Evêques d’Europe et d’Afrique ont pu arriver à bon port. Certains venaient de l’hémisphère sud, ils arrivaient donc de l’été africain, avec des températures de plus de 35°C. L’un d’eux a d’ailleurs raconté qu’après avoir consulté la météo en Europe, avant de partir, il a décidé de ne pas prendre la peine de prendre une valise, mais d’enfiler simplement tous les vêtements qu’il avait dans son armoire, pour être sûr de ne pas mourir de froid à sa décente d’avion !

Dans la maison des Légionnaires du Christ, qui accueillaient le Congrès, le chauffage avait été poussé à fond. Alors que certains évêques africains se couvraient bien de manteaux qui paraissaient neufs jusque dans la salle de conférence pourtant bien chaude, les frères légionnaires, peu habitués à ce que les radiateurs fonctionnent toute la journée, commençaient à se plaindre de la chaleur, et certains ne reculèrent même pas devant l’acte, au combien audacieux en cette saison, d’ouvrir en grand la fenêtre de leur chambre.

Mais, peu à peu, au froid de l’air extérieur commença à s’opposer la chaleur qui grandissait dans les cœurs. Avec joie et dévouement les frères légionnaires aidaient comme ils pouvaient au bon déroulement du Congrès, que ce soit dans la cuisine et la salle à manger, la lingerie, le secrétariat, la sacristie, et pour la traduction des différentes conférences et entretiens qui se succédaient. Ils eurent aussi la chance de participer à quelques moments de prière avec ces successeurs des Apôtres, comme les laudes, les vêpres et la Messe.

De leur côté les évêques, bien conscients des problèmes variés que traversent leur communautés dans ces deux continents si proches mais si différents, se rendirent compte aussi de l’unité qu’il y a entre eux, tout d’abord autour d’un même Seigneur, et autour du Saint Père (qu’ils eurent l’occasion de rencontrer dans une audience qui leur fut consacrée) ; mais aussi par une histoire commune (à l’époque de Jésus et des débuts de l’Eglise le sud de l’Europe et le nord de l’Afrique faisaient partie d’un même ensemble socioculturel) ; et enfin par les échanges de plus en plus nombreux entre les communautés chrétiennes des deux continents.

Certes il reste de nombreux défis, tel que faire en sorte que ces échanges se fassent dans la paix, dans le respect de chacun, et qu’ils permettent un enrichissement des deux côtés. Ce n’est donc pas la dernière fois que ces évêques se rencontraient. Espérons que la prochaine fois ce sera sous un ciel plus propice !

Jean-Marie Fornerod, LC

Album intégré: 
2e conférence des évêques africains et européens à Rome
2e conférence des évêques africains et européens à Rome
2e conférence des évêques africains et européens à Rome
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