D’après ce que l’on sait, le souhait d’honorer la Vierge Marie au mois de mai remonterait au 13e siècle avec le Roi de Castille, Alphonse X le Sage, qui célébrait la beauté de Marie en y associant la beauté des fleurs de mai. Au XIVe siècle, un bénédictin offrait à Marie des couronnes de fleurs de printemps… De même, au XVIe siècle, la publication d’un recueil intitulé « Mois de mai spirituel » invitait à prier la Vierge avec le renouveau de la nature alors que saint Philippe Néri réunissait des enfants autour d’un autel dédié à la Vierge et, tout en lui offrant des fleurs, ils lui demandaient de les aider à pratiquer une vertu chaque jour.
Au XVIIe siècle, les Jésuites ont encouragé cette dévotion et en ont peut-être instauré la coutume que les Camilliens semblent aussi revendiquer. À la fin du même siècle, un capucin dédiait un recueil de trente poèmes à chanter à la Vierge Marie au cours du mois de mai.
Au XVIIIe siècle, différents lieux en Italie désiraient honorer la Vierge tous les jours du mois, - Vérone, Gênes, etc. À Naples, l’église franciscaine sainte Claire célébrait en mai, un office populaire marial quotidien avec salut du Saint-Sacrement.
Le « mois de Marie » atteint la France à la veille de la Révolution grâce aux ouvrages du Père Lalomia que la vénérable Louise de France, fille de Louis XV et prieure du Carmel de Saint-Denis, fit traduire mais il a fallu attendre les missions populaires de la Restauration et l’approbation officielle par le Saint-Siège, en novembre 1815, pour que cette vénération prenne véritablement racine.
On connait ensuite la vénération de la Vierge par les saints pontifes saint Jean XXIII, le bienheureux Paul VI et saint Jean-Paul II en particulier qui, le 2 mai 1979, exhortait l’assistance en disant : Le mois de mai nous encourage à penser à elle et à en parler d'une façon particulière. C'est en effet son mois. Le temps de l'année liturgique et ce mois de mai nous invitent à ouvrir nos cœurs à Marie d'une façon toute spéciale ».
Cécile Beaure d'Augères