Amen, amen, je vous le dis : ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez : ainsi votre joie sera parfaite.
En disant cela, je vous ai parlé en images. L’heure vient où je vous parlerai sans images, et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père.
Ce jour-là, vous demanderez en mon nom ; or, je ne vous dis pas que moi, je prierai le Père pour vous, car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et vous avez cru que c’est de Dieu que je suis sorti.
Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »
Seigneur Jésus, j'entre dans la salle du dernier repas, je m'assieds et te regarde, tandis que tu t'adresses à tes apôtres et à moi-même. Marie, assieds-toi près de moi et fais-moi ressentir comment les paroles de Jésus retentissent en ton cœur.
1. Apprendre à demander sincèrement. « Demandez et vous recevrez, pour que votre joie soit parfaite ».Je pense souvent que Dieu m'aime, bien sûr, mais je ne suis pas convaincu qu'il veuille que ma joie soit complète, et même, pas du tout en ce qui concerne la joie des autres. Pourtant, Jésus veut évidement m'enseigner quelque chose par ces mots : « jusqu'à présent, vous n’avez rien demandé en mon nom ».
Le problème n'est certainement pas que j'ai oublié quelque mot magique comme, par exemple, « au nom de Jésus » à ajouter à toutes mes demandes comme roue de secours. Non, je n'ai, en fait, pas encore appris à demander le vrai, l'essentiel. C'est la raison pour laquelle Jésus nous a donné un résumé de toutes les demandes fondamentales - et nous les connaissons par cœur - mais nous ne les énonçons pas toujours bien consciemment : il s'agit du « Notre Père ». Dans cette prière, j'apprends à prier en vérité, à demander effectivement en son nom !
2. Apprendre à recevoir en confiance. Mais il ne faut pas en rester là. Demander est une chose, recevoir en est une autre. Il m'est peut-être arrivé de recevoir un cadeau que je ne voulais pas et peut-être ma réaction n'a-t-elle pas été contrôlée. Dieu veut me donner ce qui convient pour moi mais je ne suis pas toujours d'accord pour qu'il décide à ma place.
Heureusement qu'il n'exauce pas toujours mes prières en me prenant au mot, mais en en voyant d'abord l'intention : il sait ce qui a du sens pour moi et, cela, il me le donne parfois parce que j'en ai besoin immédiatement, parfois aussi trente ans plus tard seulement, car ainsi j'apprends la confiance et l'attente. L'essentiel est, avant tout, que j'apprenne à recevoir, que je mette toute ma confiance en Dieu et que j'accepte tout comme venant de sa main. Alors seulement ma vie sera réussie.
3. Apprendre à aimer et servir en vérité. Si donc je veux que ma vie ait un sens, et qu'elle porte un fruit durable, je dois m'abandonner totalement en Jésus, croire en sa Parole, croire qu'il me prend vraiment au sérieux. Moi aussi je viens du Père et je retourne à lui, moi aussi je ne suis qu'un instant sur cette terre, et, en fait, peu importe combien de temps. Je suis ici-bas pour apprendre à aimer et servir. Si j'ai compris cela, j'ai appris à m'abandonner et je peux retourner au Père.
Alors, aujourd'hui, je veux discerner de façon nouvelle et bien consciente la Parole de Jésus ; avoir, avant tout, le souci d'aimer mieux et de façon plus désintéressée, le souci de servir plus courageusement et de manière plus altruiste.