En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.” Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe. Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.” Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.” Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »
Seigneur, je crois en toi. Tu es venu sur terre pour me sauver, tu reviendras pour me prendre avec toi. Aide-moi à avoir toujours confiance en toi.
1. Ce passage de l’Évangile de Matthieu est le début du chapitre 25, le dernier chapitre avant le commencement du récit de la Passion du Seigneur, qui finira avec sa mort et sa Résurrection. Avant de mourir, Jésus parle à ses disciples du Royaume à venir, du Royaume qui s’établira définitivement à la fin des temps, quand il reviendra dans la gloire. Dans d’autres passages, Jésus parle de ce dernier avènement avec des mots qui peuvent faire peur : des catastrophes naturelles, des étoiles qui tombent sur la terre, des guerres, des persécutions contre les chrétiens, etc. Cette parabole nous donne une autre vision : celle d’un banquet de noces. Ceci doit nous aider à nous rappeler que si le Christ reviendra bien comme juge, il reviendra aussi comme époux. Chaque âme est appelée à devenir l’épouse du Christ. Le retour du Christ doit donc nous inspirer non pas tellement de la peur, mais de l’espérance, du désir et de la joie. C’est une fête qui se prépare !
2. Nous pouvons difficilement imaginer comment se passera le retour du Christ, et surtout la vie après la mort. Mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas y penser. Il est même nécessaire d’y penser, pour s’y préparer, comme nous le conseille cette parabole. Il n’est pas suffisant d’avoir la foi pour être prêt. Les vierges folles ont une lampe qui brille, comme les sages. Mais elles n’ont pas de réserve d’huile. Nos prières, nos temps d’adoration, nos bonnes œuvres, nos actes de vertu, l’amour de notre cœur nous aident à nous préparer pour le dernier jour, pour que notre lampe reste allumée. Dernier jour qui n’est pas aussi lointain que ce que l’on pourrait penser. Le Christ reviendra dans la gloire le dernier jour. Mais il revient aussi, pour chaque homme, le jour de la mort. C’est pour ce jour-là qu’il faut être prêt. Un jour qui peut venir plus vite que ce que l’on peut croire.
3. D’une manière plus discrète, cette parabole est aussi un appel à l’humilité et à la confiance dans la miséricorde de Dieu. Les vierges folles le sont surtout pour être parties alors que l’on annonçait l’arrivée de l’époux, et non pas tellement pour ne pas avoir pris assez d’huile. Qu’est-ce qui était important au bout du compte : qu’elles soient là quand l’époux arriverait, ou qu’elles aient de l’huile ? Nous ne devons pas trop nous regarder nous-mêmes, mais regarder surtout vers Dieu. Personne ne sera jamais totalement parfait le jour de sa mort. Ce n’est pas parce que nous avons plusieurs défauts, même d’importants défauts, qu’il faut fuir loin de Jésus. Il nous a dit qu’il était venu pour sauver, non pour condamner. Ce qui compte vraiment est de vouloir rester près de lui, pas tellement de vouloir se présenter devant lui en étant absolument parfait.