Jésus disait à ses disciples :
« Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte.
Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour.
S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! »
Bienheureux Jean-Paul II, vous qui avez servi l’Église et vos frères, demandez au Père, pour nous, la force de dire « oui » à chaque instant de notre vie.
1. Dans le psaume nous chantons « Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice ». Le Seigneur nous veut nous, et non une offrande extérieure. Parce qu’il sait que c’est en se donnant à lui que nous serons heureux : « Tu seras l'allégresse et la joie de tous ceux qui te cherchent ».
2. Nous pouvons nous donner à lui par notre « oui ». Le chemin nous est montré par le « Fils l'aîné d'une multitude de frères » (Rm 8,29), notre aîné venu pour nous, pour nous conduire au Père. Ce chemin c’est lui-même, c’est son exemple, lui qui « n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mt 20,28). Il nous montre donc comment être serviteurs. « Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte ». Voici le « oui » que nous pouvons prononcer par notre vie, à chaque instant. Ce « oui » n’est pas un devoir que nous aurions à rendre, mais une occasion en or de répondre à l’amour que Dieu a pour chacun de nous. Un « oui », petit ou grand, mais de toute la personne. Un « oui » que je peux lui donner de tout mon cœur maintenant et maintenant encore dans ce nouvel instant de vie.
3. « Heureux sont-ils ! » Il peut arriver qu’à l’invitation de se faire serviteur, nous ne bondissions pas de joie… Un mensonge est fortement ancré dans le monde et en nous : il n’est pas bon d’être serviteur ! Ceci rappelle le « non serviam » qui a retenti dans le ciel. Parole de celui qui « n'a jamais été dans la vérité, parce qu'il n'y a pas en lui de vérité. Quand il dit le mensonge, il parle selon sa nature propre, parce qu'il est menteur et père du mensonge » (Jn 8,44) affirme le Christ. D’après ce mensonge, nous pensons que nous sommes plus heureux en ne servant pas, et d’autre part qu’il vaut mieux ne pas se laisser servir et ne pas avoir besoin des autres. Or Jésus parle du maître (Dieu) qui « prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour ». Dieu n’est-il pas l’être suprêmement heureux ? Et servir ou se donner, ne serait-ce pas être d’une certaine manière comme lui ?