Jésus disait à ses disciples : « Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte. Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour. S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! »
Seigneur, donne-moi la grâce de prier et de te chercher avec un cœur ardent.
1. « Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées ». Dans ce chapitre de l’Évangile de saint Luc, Jésus invite à la vigilance. Il y a une dimension eschatologique, mais, avant tout, c’est une attitude dans la prière. Vivre dans l’attente du Maître, c’est espérer sa venue, espérer tout de lui. Jésus veut nous visiter dans la prière, mais quelquefois nous oublions que la prière est une rencontre avec l’Époux de notre âme. Garder la lampe allumée, c’est avoir une foi éveillée comme écrivait sainte Elisabeth de la Trinité : « Voici la foi, la belle lumière de foi, qui m’apparaît. C’est elle seule qui doit m’éclairer pour aller au-devant de l’Époux ». C’est aussi l’accueillir avec un cœur ardent, plein d’amour. L’espérance, la foi et l’amour nous permettent de veiller et de prier. « Heureux les serviteurs que le Maître à son arrivée trouvera en train de veiller ». Jésus en fait une promesse de béatitude, ils auront, dans la vie éternelle et dès aujourd’hui, la joie de recevoir le Maître dans leur cœur.
2. « Il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour ». Ce que Jésus dit dans cette parabole est improbable ; un maître ne sert pas ses serviteurs. Or, dans l’Évangile de saint Jean, Jésus lui-même le fera et lavera les pieds de ses disciples. C’était au moment de la fête de Pâques. Les Pères de l’Église ont aussi commenté la phrase « Restez en tenue de service, les reins ceints » comme un rappel de l’Exode, l’origine de cette fête de Pâques. Ce double parallélisme dans ces quelques versets montre que Jésus veut nous associer à sa Pâques, à la table de l’Eucharistie, où il se donne à nous. C’est la Béatitude qu’il veut nous donner : « C’est si bon de penser que, sauf la vision, nous le possédons déjà comme les bienheureux le possèdent là-haut » sainte Elisabeth de la Trinité.