Jésus quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole.
Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler et supplient Jésus de poser la main sur lui. Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue.
Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement.
Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient. Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. »
Jésus, apprends-nous à écouter attentivement tes paroles.
1. Jésus revient au lac de Galilée après une traversée des terres étrangères du Nord. Il passe plus d'un an, enseignant ses disciples tout en parcourant des chemins et traversant des villes. Il réalise des œuvres dans les personnes en les libérant de leurs maux : limites, défauts, maladies, affections, déviances, péchés. Avant de les quitter, il leur demande de ne rien dire. Jésus parle et touche le nécessiteux : il s'agit d'un contrat particulier avec le nécessiteux. Au milieu des foules, Jésus touche, appelle, fixe son regard, met son doigt dans l'oreille, met de la salive, donne à manger. Devant le nécessiteux, il prie le Père et fait un signe. C'est ce que nous continuons de vivre dans les sacrements : signe tangible (il passe par nos sens) d'une action divine (surnaturelle) qui nous transforme.
2. Les œuvres de Jésus manifestent qu'il est le Fils envoyé par le Père pour accomplir une mission unique : nous libérer du mal. Le Verbe s'est fait chair pour habiter parmi les hommes, mais les hommes ne l'ont pas reçu (cf. Jn 1, 1 ss). Jésus est humble et désire être discret. Il veut être reconnu dans le contact personnel, plus que pour la publicité populaire et impersonnelle. Il cherche le nécessiteux et l'humble. Après chaque miracle accompli, il demande qu'on ne le divulgue pas, qu'on le conserve comme un bien particulier et personnel. La relation personnelle est plus importante que l'événement populaire. Le règne des cieux qui vient est le trésor offert à chacun, et une fois que nous l'avons découvert nous désirons le garder pour toujours. N'importe quelle route vaut la peine pour y accéder ; laisser derrière nous notre histoire passée pour le rencontrer et demeurer en lui.