Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem.
Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. »
Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : L’amour de ta maison fera mon tourment. Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.
Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite.
Seigneur, je crois en toi. Je crois que tu me vois, que tu m’écoutes, que tu me parles.
1. Regardons surtout le zèle avec lequel Jésus réagit fasse à la perversion qu’il constate dans le temple de Dieu, dans son temple. Jésus voit les marchands d’animaux, les changeurs et réagit de façon déterminée et intransigeante : il jette, il renverse, il dit : « Enlevez cela d’ici ». « L’amour de ta maison fera mon tourment », nous dit l’évangéliste.
2. La fin du passage lorsque l’évangéliste nous dit : « Mais lui parlait du sanctuaire de son corps » et la première lecture Cor 3, 9b-11. 16-17, nous éclaire : « N’oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit habite en vous. Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est sacré, et ce temple, c’est vous ». Nous sommes la maison que Dieu a construite. Par la mort et la Résurrection du Christ nous avons été reconstruits en lui. Que de paroles fortes ! L’amour pour ce temple que nous sommes, brûle dans le cœur de Jésus. Il ne peut accepter que celui-ci soit saccagé, désacralisé.