Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque.
Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume.
Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent. Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher.
C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi ! »
Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m'ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ? C'est chez mon Père que je dois être. »
Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.
Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.
Ô Marie, porte-moi dans ton cœur et conduis-moi vers Jésus, qui nous prépare une place dans la maison du Père. Toi qui es exempte du péché et gouvernes le monde avec ton Fils, nous te bénissons. Toi qui as médité les mystères de Dieu dans ton Cœur immaculé et qui éclaires le nôtre de la sagesse que tu as accueillie dans ton sein, nous nous mettons sous ta protection et te consacrons, avec le monde, nos vies, nos peines, nos joies et nos espérances.
1. Marie et Joseph cherchent Jésus. Les parents de Jésus éprouvent ce que tous les parents subissent, lorsqu’un enfant s’égare : l’instinct protecteur, rempli d’amour, suscite une inquiétude presque existentielle. On aimerait mieux mourir que de perdre un enfant. Combien plus ne devrait-on pas être inquiet pour la perte morale d’un enfant qui n’écoute plus, qui s’allie avec de faux amis ! Cette inquiétude pour la transmission de la foi, pour l’amour de Dieu dans l’enfant est-elle bien présente en moi ? Ou bien se limite-t-elle à la réussite humaine ? Si c’est le cas, que résonne en ma conscience : « À quoi sert-il à l’homme de gagner le monde s’il perd son âme » (cf. Matthieu 16, 26).
2. Dans ce récit, l’objet de la quête est Jésus. Le souci de Marie et de Joseph ne s’arrête pas à leur enfant. Ce Jésus qu’ils cherchent n’est pas seulement le divin enfant qui leur est confié, c’est aussi leur raison d’être, le Verbe de vie, l’espérance d’Israël. Marie et Joseph éprouvent la soif que l’âme a de trouver le chemin vers Dieu son Père. Tandis qu’eux savent qui est celui qu’ils cherchent, beaucoup d’âmes ne le savent pas et poursuivent des ombres. En tant que croyants, nous savons ou prétendons savoir quelle est notre espérance. Mais Jésus nous dit aussi à nous : « C’est chez mon père que je dois être ». Nous avons à chercher les intérêts de Dieu, y compris dans l’Évangile, non pas les nôtres : notre promotion, notre reconnaissance, des privilèges.
3. Jésus lui-même nous donne l’exemple de vie parfaite, accessible à tous : son obéissance filiale, qui ne revient pas seulement aux enfants vis-à-vis de leurs parents, mais aussi aux parents ou aux consacrés à l’égard de l’appel de Dieu, envers l’Église et envers leur conscience. Par son obéissance, en tant que Fils de Dieu, Jésus apprend à ses parents et à tous les futurs parents et adultes portant une responsabilité, à devenir disciples. De parents, Marie et Joseph deviennent disciples de Jésus, car c’est lui qui conduit vers la maison du Père. C’est justement ce vers quoi évoluait Marie qui « gardait dans son cœur tous ces événements ». De cette manière, l’exemple de Marie appelle le monde entier à la conversion. Le Cœur immaculé de Marie veut être le « sanctuaire quotidien » qui contemple son Fils pour entretenir le dialogue du monde avec le Père. Le cœur d’une mère qui ouvre le chemin à son fils, afin que son règne s’établisse est aussi la vocation à la paternité et à la maternité de tout chrétien.