Comme Jésus parlait, un pharisien l'invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et se mit à table. Le pharisien fut étonné en voyant qu'il n'avait pas d'abord fait son ablution avant le repas. Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l'extérieur de la coupe et du plat, mais à l'intérieur vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Insensés ! Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ? Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. »
Seigneur, je te remercie de m’inviter à être avec toi quelques instants ce matin. Je voudrais savoir ouvrir mon cœur à la lumière que tu tiens en réserve pour moi, maintenant.
1. « Tandis qu’il parlait, un pharisien l’invite à déjeuner ». Une fois de plus, tu t’adresses à la foule anonyme qui est en face de toi et un pharisien t’invite à déjeuner, pour pouvoir profiter de ta présence au milieu de ses amis à lui. Ton discours l’étonne et il voudrait te connaître de plus près. Il se demande vraiment qui tu es : tu parles avec autorité, mais il ne comprend pas d’où te viennent cette autorité et ce savoir. Il t’invite et remarque que tu n’as pas fait les ablutions rituelles pour te purifier. Il s’en étonne et te questionne.
2. « Vous voilà bien, vous, les pharisiens, l’extérieur de la coupe et du plat, vous les purifiez ». Sa remarque ne te surprend pas : les tenants de la Loi restent fermes sur ce que Moïse a enseigné, mais ils ne veulent pas un instant la respecter. La réponse que tu lui fais semble un peu brutale mais, toi, tu lis dans les cœurs et tu sais que parmi tous ces « docteurs de la Loi », bien peu sont sincères, même si beaucoup disent y être fidèles ; ils ne veulent pas entrer profondément dans l’esprit qu’elle contient : il ne suffit pas de faire les choses extérieurement, il faut, au contraire, que ce que je dis soit totalement conforme à ce que je fais et à ce que je pense, sinon je serai dans le mensonge. Et Dieu ne cherche pas la compagnie des menteurs. C’est lui qui a fait la coupe que je suis et il me connaît tel que je suis : ma présentation extérieure ne pourra jamais lui masquer mon comportement intérieur. Il n’y a pas de demi-mesure : que votre oui soit oui, que votre non soit non.
3. « Donnez plutôt en aumône ce que vous avez et alors tout sera pur pour vous » : Ce que tu veux me faire comprendre c’est aussi et surtout que ce qui compte, c’est ma façon de vivre l’amour que nous nous devons : celui qui dit aimer Dieu et qui n’aime pas son frère, est un menteur. Aimer son frère c’est lui porter secours là où il est et le soulager quand il souffre, l’éclairer dans ses doutes, ses recherches et ses difficultés ; il faut être disponible pour lui à chaque instant. Il faut se détacher de toute inquiétude et tout remettre sous tes yeux et dans tes mains. Il faut donner en aumône ce que l’on est. « Se détacher » signifie ne pas s’attacher à ce que l’on possède.