Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile. »
Passant le long de la mer de Galilée, Jésus vit Simon et André, le frère de Simon, en train de jeter les filets dans la mer, car c’étaient des pêcheurs. Il leur dit : « Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
Jésus avança un peu et il vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque et réparaient les filets.
Aussitôt, Jésus les appela. Alors, laissant dans la barque leur père Zébédée avec ses ouvriers, ils partirent à sa suite.
« Alléluia !
Louez Dieu dans son temple saint,
Louez-le au ciel de sa puissance ;
Louez-le pour ses actions éclatantes,
Louez-le selon sa grandeur !
Louez-le en sonnant du cor,
Louez-le sur la harpe et la cithare ;
Louez-le par les cordes et les flûtes
Louez-le par la danse et le tambour !
Louez-le par les cymbales sonores,
Louez-le par les cymbales triomphantes !
Et que tout être vivant chante louange au Seigneur !
Alléluia ! » (Ps 150)
1. « Le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1, 15). Jésus dit à mon âme : oui, vraiment, le Royaume de Dieu était tout proche, car j’étais au milieu d’eux. Cependant, mon Royaume n’était pas encore dans leur cœur. C’est pourquoi « je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli ! » (Lc 12, 49). Telle était mon impatience lorsque j’étais encore parmi vous.
Mais le moment tant désiré arriva : « le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours, mes disciples se trouvaient réunis tous ensemble. […] Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis de l’Esprit Saint » (Act 2, 1-4).
Désormais, mon royaume est tout proche : « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi » (Ap 3, 20). Crois à cette Bonne Nouvelle, Philothée, et convertis-toi car aujourd’hui le salut est arrivé chez toi.
2. « Venez à ma suite » (Mc 1, 17). Marie dit à mon âme : quand Jésus nous appelle, il faut tout laisser et le suivre. C’est vrai qu’il nous demande de quitter ce que nous connaissons, là où nous nous sentons tranquilles et en sécurité. Mais il ne faut pas avoir peur au point de refuser son invitation. Il nous appelle car il nous aime, Philothée. Dans sa grande miséricorde, il a posé les yeux sur nous. Si c’est vrai que nous marchons vers l’inconnu, c’est vrai aussi que nous ne serons pas seuls, car lorsque Jésus appelle, c’est toujours pour le suivre de plus près, pour être plus uni à lui. C’est pour cela que nous pouvons abandonner notre vie entre ses mains en toute confiance.
3. « Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes » (Mc 1, 17). Jésus dit à mon âme : viens à ma suite et moi je m’occuperai de faire de toi un pêcheur d’hommes. Avant de le devenir, mes disciples ont été pêchés par moi-même ; comme dira plus tard mon apôtre Paul aux Philippiens : « puisque j’ai moi-même été saisi par le Christ Jésus » (Ph 3, 12). En effet, qui pourra mieux inviter les hommes à me suivre que celui qui m’a rencontré et qui me connaît ? Et pourtant, les fruits se font parfois attendre ou bien restent en partie voilés à vos yeux ici-bas. C’est pourquoi, notre amitié doit être ton vrai trésor, le rocher sur lequel construire ta maison ; et lorsque le découragement sonne à ta porte, entends-moi qui te dis au fond de ton cœur, comme à la mère de Samuel qui était stérile : Philothée, « pourquoi pleures-tu ? […] Pourquoi ton cœur est-il triste ? Et moi, est-ce que je ne compte pas à tes yeux plus que dix fils ? » (1 S 1, 8)