Jésus et ses disciples arrivent à Bethsaïde. Des gens lui amènent un aveugle et le supplient de le toucher. Jésus prit l’aveugle par la main et le conduisit hors du village. Il lui mit de la salive sur les yeux et lui imposa les mains. Il lui demandait : « Aperçois-tu quelque chose ? » Levant les yeux, l’homme disait : « J’aperçois les gens : ils ressemblent à des arbres que je vois marcher. » Puis Jésus, de nouveau, imposa les mains sur les yeux de l’homme ; celui-ci se mit à voir normalement, il se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté. Jésus le renvoya dans sa maison en disant : « Ne rentre même pas dans le village. »
Jésus, au moment de commencer mon temps de prière quotidien, je veux m’arrêter, prendre un moment, et ouvrir les yeux de mon âme. Je veux voir avec mon cœur, pour qu’avec toi je voie, non pas le crucifix cloué au mur devant moi, mais ta présence. La présence d’un frère, d’un ami, d’un père. La présence de ce compagnon sur la route de ma vie, qui me guide, me console, me fortifie. Jésus, révèle-toi à moi !
1. « Des gens lui amènent un aveugle ».
L’Évangile d’aujourd’hui m’enseigne la patience. Combien de fois ai-je amené moi-même un aveugle à Jésus : « Jésus, je te prie pour une telle, il n’est pas aveugle, mais son cancer le ronge depuis des mois ! » ou « Jésus, tu connais un tel, tu sais dans quels problèmes financiers elle se trouve, je t’en supplie, aide-la ! » Et pourtant, mon amie est morte de son cancer, et peut-être que toi qui me lis, ton ami à toi est encore dans la misère, comme celui que j’ai rencontré dans les rues de Rome hier.
2. « J’aperçois les gens : ils ressemblent à des arbres ».
L’Évangile d’aujourd’hui m’enseigne la patience. Je cherche à devenir davantage comme Jésus, prêt à pardonner comme lui, d’un cœur accueillant envers tous comme le sien, prêt à se sacrifier pour son prochain comme lui a été prêt à mourir sur la croix pour chacun de nous personnellement. Je suis allé vers lui, je le reçois souvent dans l’Eucharistie. Le prêtre, à la messe, a conseillé de prier sa Mère chaque jour en priant une dizaine : depuis, je prie chaque jour le chapelet. Jésus, j’ai envie de te dire, j’ai accompli ma part, qu’attends-tu pour faire la tienne ?! Je n’arrive toujours pas à pardonner un tel et m’énerve encore chaque jour contre mon voisin.
3. « Il se trouva guéri ».
L’Évangile d’aujourd’hui doit nous enseigner la patience. Peut-être que l’un d’entre vous qui lit ces quelques lignes passe par un moment difficile, ou est préoccupé pour son futur ou celui des siens, ou vient de perdre un être cher. Quoi qu’il en soit, rappelons-nous que Jésus est à nos côtés. Parfois, il peut sembler que « tout miser sur le Christ » ne marche pas, mais sachons prendre patience. Lisons ces paroles du saint d’aujourd’hui, Claude de La Colombière : « Je demande à Dieu qu’il me fasse connaître ce que je dois faire pour son service et pour me purifier ; mais je suis résolu d’attendre avec douceur qu’il lui plaise de faire cette merveille, car je suis bien convaincu que cela n’appartient qu’à lui seul » ; nous aussi, attendons avec douceur le moment propice que Dieu a choisi.