Jésus disait à ses disciples :
« Je vous le déclare : Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui devant les anges de Dieu.
Mais celui qui m'aura renié en face des hommes sera renié en face des anges de Dieu.
Et celui qui dira une parole contre le Fils de l'homme, cela lui sera pardonné ; mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné.
Quand on vous traduira devant les synagogues, les puissances et les autorités, ne vous tourmentez pas pour savoir comment vous défendre ou comment parler.
Car l'Esprit Saint vous enseignera à cette heure même ce qu'il faudra dire. »
Seigneur, tu es ma lumière et mon salut, tu es le rempart de ma vie (cf. Psaume 26). Je viens t'adorer de tout mon cœur afin que tu entres dans ma vie et que ce soit toi qui vives en moi. Ainsi, rien ne pourra m'ébranler. Je renonce à tout ce qui me sépare de toi et m'en remets à ta grâce, pour être libéré de tout péché.
1. La vie chrétienne n'est pas une pratique artificielle de commandements ou de normes. Elle est une vie nouvelle qui nous est donnée, symbolisée par un vêtement blanc : vie de foi, d'amour, d'espérance. Celui qui est profondément identifié avec le Christ et avec l'Évangile se trouvera bien à l'aise avec sa foi, y compris dans les désagréments de persécutions sournoises ou explicites.
Il n'est pas rare que, dans une civilisation qui se veut enracinée dans la philosophie des lumières, comme hélas le prétendent les dirigeants actuels du monde occidental, la « laïcité », réservée à l'Etat, s'impose à toute la société. La pluralité garantie par la liberté religieuse se transforme alors en uniformité de pensée, où la religion, et en particulier le christianisme, devient un obstacle et un tabou : impossible d'en parler au travail, à l'école… Laïcité totalitaire, à caractère religieux. Celui qui croit vraiment au Christ n'a pas honte de sa foi. Qu'il n'hésite pas à porter une croix, à tenir un évangile à proximité, à prendre discrètement des moments de prière.
2. Lorsqu'on s'en remet au Christ pour établir les bases de sa vie, l'orienter, fonder ses convictions et ses comportements, le Christ fait transcender la vie, de l'état naturel à l'état surnaturel, et nous fait répondre - bien plus, il répond pour nous - devant Dieu notre créateur. Quel meilleur avocat, quel meilleur intercesseur que le Roi de Miséricorde, le Fils de Dieu, Jésus notre sauveur.
Par contre, celui qui a peur des hommes, se montre sujet du dieu qu'incarnerait la Société, alors que cette divinité n'est qu'un produit de l'abstraction humaine : les superstitions de la « volonté générale » ou de « ce qui est en vogue » n'ont rien de personnel et de valorisant. Ces concepts sont le commun dénominateur collectif, distillé par tout ce qu'il y a d'individuel et d'existentiel : voilà le péché contre l'Esprit Saint de notre époque « des lumières ». Dieu ne nous traite pas en collectif, comme on traite des vaches en étable. Il nous est un Père, par Jésus notre Sauveur, dans l'Esprit qui nous unit en son Église.
3. L'évangile, médité et souffert, devient non seulement un vêtement « blanc » extérieur, mais une nouvelle « peau », une façon d'être et de penser. C'est l'esprit qui souffle et qui parle en nous : voilà ce que le Christ nous appelle à croire et à vivre. La foi nous rend justes, nous dit saint Paul dans sa lettre aux Romains (cf. Romains 4, 16-18), car la foi n'est pas uniquement une connaissance qui informe notre intelligence, mais une lumière, un feu qui conforme notre pratique.
Comment passer de la connaissance (« le christianisme dit que » au même titre que le bouddhisme dit autre chose) à la conviction de foi ? Comment Jésus, Fils de Dieu, devient il réellement mon Sauveur ? La véritable foi est un don de l'Esprit Saint, qui est à demander et à cultiver.