En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager : « Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : “Rends-moi justice contre mon adversaire.” Longtemps il refusa ; puis il se dit : “Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne, comme cette veuve commence à m’ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse m’assommer.” » Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice ! Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ? Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »
Seigneur Jésus, aide-moi à faire silence en mon cœur, à me recueillir, afin de pouvoir écouter ta parole. Je veux réserver les prochains instants à la prière, et pour cela aide-moi, Jésus, à mettre de côté tout ce qui ne regarde pas la prière. Si souvent, c’est lorsque je commence à prier que tous mes soucis remontent à la surface de mon cœur mais, Seigneur, pendant ce temps de prière, mon cœur t’appartient.
1. « Rends-moi justice contre mon adversaire. »
L’exemple de la veuve importune que Jésus nous donne aujourd’hui dans l’Évangile nous enseigne tout d’abord que, lorsque nous parlons avec Dieu, c’est avant tout pour demander ce qui est juste. Et même, il nous faut chercher seulement la justice, à tel point que l’on y délaisse le reste : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. » (Mt 6, 33)
2. « Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? »
Quelle confiance doit nous donner cette phrase de Jésus ! Jésus, aide-moi à ne jamais perdre espoir, à ne jamais oublier cette phrase. Grave-la en mon cœur afin que je n’oublie jamais que tu ne m’abandonneras jamais.
3. Pouvons-nous imaginer que Dieu accorde chacun de nos souhaits, à la manière d’un génie sorti d’une lampe orientale, qui nous laisse trois souhaits et seulement trois ? Non, et ce n’est pas parce que nous n’y sommes pas habitués qu’imaginer Dieu ainsi nous est difficile, mais qu’en serait-il d’un Dieu qui nous donne tout ce que nous réclamons ? D’un Dieu ‘baguette magique’ ? Nous-mêmes ne serions pas d’accord avec un père qui traiterait ainsi ses enfants. Et ne sommes-nous pas enfants de Dieu, Fils de Dieu, en Jésus ?