Ensuite, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources.
À ta Parole, Seigneur, ta création se met en route et se reconstitue en famille, à la suite de ton Fils Jésus-Christ. Par le don de ton Esprit, Dieu tout-puissant, ta Parole renouvelle notre vie et nous réunit en famille, nous mettant au service de l’avènement de ton Royaume d’amour, d’harmonie et de paix.
1. « Jésus proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu ». Quelle est cette Bonne Nouvelle ? En quoi ce règne de Dieu arrive-t-il ? Pour le comprendre, il faut étendre la lecture de l’Évangile, dont chaque parole est semence à l’âme. Jésus compare le royaume à un champ ensemencé de graines (cf. Matthieu 13, 19-23) : là où la Parole est accueillie, méditée et assimilée, le règne de Dieu s’établit et prospère. Le règne de Dieu se réalise à la mesure de la significativité de la Parole pour celui qui l’accueille.
Quel significativité la Parole de Dieu a-t-elle en moi ? L’épi que chaque divine parole est censée faire produire le sujet, le fera aussi participer aux biens du royaume. La porte d’entrée en sera l’offrande du pain, fruit de la terre et du travail des hommes : c’est l’offrande eucharistique. Le premier bénéficiaire de cette gloire sera le sujet lui-même ainsi que tout son entourage. Alors, qu’attendons-nous pour suivre Jésus, accueillir et annoncer sa Parole ?
2. « Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes ». « Le royaume des Cieux est comparable au levain qu’une femme a pris et a enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé » (Matthieu 13, 33). Tandis que le pain d’offrande sacrificielle de l’Eucharistie comme de la Pâque juive, en prémices du royaume, est sans levain, le levain fait référence à une autre dimension du règne de Dieu : il concerne le tissu compact des relations humaines et sociales, habitées de charité, d’échange, d’accueil et de promotion de l’homme, que Dieu veut imbiber de son amour et sanctifier.
Le royaume ne se réalise pas seulement dans la liturgie, qui exprime la paternité spirituelle de Dieu par l’autorité des apôtres, mais s’élargit à toute la création, appelée à être transformée par la grâce. Le premier lieu de sanctification des relations est la famille, Église domestique. Cela engage la maternité spirituelle de la femme, disciple du Christ, qui engendre la vie et noue des relations : par elles, Dieu touche silencieusement les cœurs des enfants et en fait, à leur insu, d’heureux gagnants de la citoyenneté céleste et bénéficiaires de sa béatitude.