Du milieu de la foule, un homme demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Jésus lui répondit : « Qui m’a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? » Puis, s’adressant à la foule : « Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ; car la vie d’un homme, fût-il dans l’abondance, ne dépend pas de ses richesses. » Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont les terres avaient beaucoup rapporté. Il se demandait : ’Que vais-je faire ? Je ne sais pas où mettre ma récolte.’ Puis il se dit : ’Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y entasserai tout mon blé et tout ce que je possède. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.’ Mais Dieu lui dit : ’Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l’aura ?’ Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. »
Prière d’Introduction Mon Dieu, aujourd’hui je me présente devant toi avec toute ma faiblesse humaine. Tu me connais mieux que moi-même. Je suis en ta présence pour t’accompagner et te consoler, et non pas pour chercher consolation ou un sentiment de bien-être pour moi-même. Même si je deviens distrait pendant ce temps avec toi, je m’offre tout entier à toi.
Demande Seigneur, donne-moi la sagesse pour comprendre ce qui est vraiment important dans cette vie .
1. La marque de la vie Le long des rues, on tombe souvent sur des affichettes publicitaire qui semblent proclamer « heureux celui a le plus grand nombres de gadgets ». C’est la façon moderne de reprendre le propos de Jésus sur l’homme riche « mange, bois, jouis de l’existence. ». En jonglant avec les cartes de crédit et toutes sortes de produits financiers, beaucoup de nos contemporains vivent comme le riche de l’évangile de ce jour. Est-ce que l’attirance des plaisirs matériels ou l’envie de sécurité appauvrit mon âme ?
2. Une grange plus grande ou un cœur plus grand ? Qu’est-ce qui nous rendra vraiment heureux ? La publicité des magazines de luxe peut être, pour certains, source d’inspiration pour y arriver. En somme elle concerne des « granges plus grandes » : une voiture plus performante, un rouge à lèvres plus brillant, des vacances de rêve… Le riche insensé croit qu’en augmentant sa capacité pour les plaisirs matériels il sera plus heureux. Mais c’est un leurre. Comme la roue du hamster, c’est un mouvement continuel pour arriver nulle part. Nous investissons du temps et de l’énergie pour obtenir des biens, mais ces granges plus grandes apportent peu de joie. Cela provient de ce qu’il nous faut agrandir, ce ne sont pas nos granges mais notre cœur. Notre cœur aspire à aimer. Cette impatience Augustinienne ne nous abandonnera pas jusqu’à ce que nous ayons rencontré le Seigneur qui nous aime, et que nous l’ayons découvert dans nos proches.
3. Au tomber du rideau A la fin de cette parabole, Jésus nous indique réellement « tu ne l’emporteras pas avec toi ». A Rome il existe un endroit où on peut le voir concrètement. L’Église des Capucins de Sainte Marie de l’Immaculée Conception, Via Veneto, est connue et surnommée « l’Église des Os ». Là sont disposés de façon incroyable les os de plus de quatre mille frères capucins ! Alors que la sensibilité moderne peut réagir contre ce spectacle quelque peu morbide, cela donne une leçon semblable à celle de l’évangile de ce jour : tous ces os se ressemblent. A moins d’être un expert en médecine légale, on ne peut dire qui était gros, mince, beau ou laid, agréable ou repoussant. La mort nous rend tous égaux. Les avantages disparaissent. Les biens matériels restent dans le monde. Nous allons vers le Seigneur pour rendre compte de notre vie au moment de notre mort. Comme le déclare une petite plaquette sur le mur de l’ossuaire des Capucins : « Un jour nous étions comme vous, un jour vous serez comme nous. »
Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, si souvent je considère les choses du monde comme une fin et non comme des moyens. Il me faut toujours garder mes priorités : Toi d’abord, puis tout le reste à condition que cela mène vers toi. Donne-moi la sagesse de réaliser que la vie est courte et qu’elle ne doit être vécue que pour toi seul.
Résolution Je vivrai la charité aujourd’hui comme si je vivais mon dernier jour.