« Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux.
Seigneur, tu es lumière, éclaire les ténèbres de mon cœur. Que la lumière de l’amour trinitaire brille à travers mes œuvres. Au nom du Père…
1. L’image biblique de la lumière, très présente pendant la période de Noël et très actuelle avec la fête de la Présentation du Seigneur au temple que nous venons de célébrer, revient en force ce dimanche. À Noël, saint Jean nous parle de la lumière qui brille dans les ténèbres et cette lumière c’est Dieu. À la Présentation, Siméon présente Jésus comme « lumière pour éclairer les nations ». Ce dimanche, la liturgie éclaire davantage le lien entre la lumière de Dieu qui a brillé sur le visage de Jésus et notre propre vie. En guise de résumé, nous pouvons emprunter ce verset à saint Jean pour montrer la dynamique des textes de ce dimanche : « Si nous marchons dans la lumière comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché » (1 Jn 1, 7).
2. Dans la première lecture le prophète Isaïe passe en revue les œuvres de miséricorde et nous montre comment Dieu regarde l’homme juste, l’homme miséricordieux, l’homme qui fait les œuvres du Seigneur. « Si tu partages ton pain avec celui qui a faim… alors ta lumière jaillira comme l’aurore. Si tu fais disparaître de chez toi le geste accusateur, la parole malfaisante… ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi ». En définitive, c’est par nos œuvres que Dieu veut faire luire la lumière dans le monde. Nous sommes la lumière du monde si nous brillons de la lumière de Dieu : son amour et sa miséricorde. En plus, Jésus nous rappelle la vocation de la lumière : elle est faite pour éclairer et on la met sur le lampadaire, on ne la cache pas. Le témoignage chrétien, aujourd’hui plus que jamais, doit rayonner, réchauffer le monde par les rayons de lumière qui, de Dieu, passent à travers nous dans chacune de nos œuvres bonnes : « Que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux ».
3. La lumière de Dieu a brillé de manière particulière dans le mystère de la croix comme nous le rappelle saint Paul dans la deuxième lecture. Une manière très concrète aujourd’hui de briller comme une lumière pour nos frères consiste à apprendre à porter avec patience, humilité et amour les épreuves de notre vie unis au Messie crucifié. À travers cette transfiguration de la douleur et de la souffrance personnelle, une lumière peut briller pour tant d’hommes qui souffrent et s’interrogent sur le sens même de leur vie.