Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis.
Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. » Et Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ?
Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que nul n’a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l’accompagnaient. »
Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat.
Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. »
Seigneur Jésus, par ce temps de prière, renouvelle en moi la conscience que tu m’as donné la vie pour te louer et te servir. Je suis ici, Seigneur, pour faire ta volonté. Tu es mon maître et mon Seigneur. Aide-moi à te donner la première place, en particulier le jour qui t’es consacré, le dimanche.
1. Les pharisiens reprochent aux disciples de Jésus d’avoir arraché quelques épis de blé le jour du sabbat. La loi de Moïse interdisait qu’on travaille ou moissonne le jour du sabbat, afin de consacrer sa journée au Seigneur. Jésus veut leur faire remarquer que leur jugement était trop scrupuleux. Les disciples n’avaient pas l’intention de moissonner, mais simplement de prendre quelques épis pour les froisser dans leur main et en goûter. Même le Roi David, un jour, n’ayant rien à manger, s’était permis de manger le pain de l’offrande du Temple, réservé aux prêtres, ce qui était aussi interdit par la loi de Moïse. Jésus leur rappelle que la finalité du sabbat est de chercher le bien de l’homme pour servir Dieu. Froisser quelques épis de blé dans sa main n’empêche personne d’adorer le Seigneur ou de lui consacrer sa journée, ni de se procurer le repos nécessaire.
2. Dans la dernière phrase de ce texte, Jésus va encore plus loin. Il dit aux pharisiens que lui, en tant que Fils de l’homme, est maître du sabbat. L’expression « Fils de l’homme » était connue des pharisiens, puisqu’il s’agit du personnage mystérieux que Daniel a vu dans une vision (Daniel 7, 13) et qui représente le Messie à qui seraient données toute souveraineté, gloire et royauté. Jésus, en s’attribuant ce titre de « Fils de l’homme », leur dit qu’il est le Messie promis par Dieu depuis les origines et, comme Dieu le Père lui donne pouvoir sur toute chose, il est aussi le maître du sabbat et il est libre d’en disposer comme il le veut.
3. À partir de ce texte, je peux donc m’interroger sur ma façon de vivre le dimanche comme jour du Seigneur. Est-ce que je profite du dimanche pour louer le Seigneur, pour l’adorer et le servir en particulier par ma participation à la messe et par la prière.
Y-a-t-il des loisirs, des projets, des engagements qui m’empêchent de donner la première place au Seigneur le dimanche ? Étant donné que le jour du Seigneur est aussi pour le bien de l’homme, est-ce que je profite bien de ce jour pour me reposer et aussi pour offrir des moments de gratuité à mon conjoint, à mes enfants, à ma famille, à mes amis, à ceux qui ont besoin de mon aide et de mes soutiens ?