Laissant la foule, Jésus vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ. »
Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ; le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
L'ennemi qui l'a semée, c'est le démon ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal, et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père.
Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »
Psaume 103(102),6-7.8-9.10-11.12-13.
Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d'Israël ses hauts faits.
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour ;
il n'est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;
il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.
Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés ;
comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !
1. Comme dit le psaume « Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour. » Dieu est miséricordieux et fera tout pour sauver chacun de ses enfants. Il s'est fait homme et est mort sur une croix. Il est devenu l'un de nous, pour nous montrer le chemin qui mène au Père, afin que nous soyons un avec le Père comme Lui et son Père sont un. Il nous a préparé une place au ciel, pour que nous vivions éternellement près de Lui. Dans l’Évangile que nous venons de lire, « le bon grain » ce sont les fils du Royaume et « l'ivraie » ce sont les fils du Mauvais. Si le Christ laisse pousser l'ivraie au milieu du bon grain, c'est pour nous laisser choisir ce que nous voulons être, du bon grain ou de l'ivraie. Dieu nous laisse toujours libres de le choisir ou de le rejeter. Il a donné sa vie pour nous et nous montrer le chemin, mais c'est bien chacun d'entre nous qui décidons d'avancer ou non, de prendre ce chemin qu'il nous propose ou d'en prendre un autre.
2. Le chemin qui mène au Christ n'est pas facile. Il est exigeant, parce que, bien souvent, il ne correspond pas vraiment à ce que nous voudrions, il nous sort de nos habitudes et de notre petit bien être. Après tout, si Dieu a choisi le chemin de la croix pour nous ouvrir les portes du ciel, il n'est pas étonnant que nous aussi devions porter notre croix, afin de suivre son exemple. C'est à nous de choisir de le suivre ou non, mais n'oublions pas que nous comptons sur sa grâce, que par notre seule force et volonté, nous ne pouvons rien faire. Restons toujours près du cœur du Christ, car c'est la source de toute grâce, c'est l'eau qui donne vie et nous permet de continuer notre route malgré les difficultés.
3. Nous serons jugés pour nos actes. Les tentations sont fortes, mais le Christ donne sa grâce à qui s'approche de Lui avec humilité. Dieu est miséricordieux et ferait l'impossible pour sauver un seul de ses enfants perdu. Il est allé jusqu'à se faire homme, comme nous, afin d'être plus proche et plus accessible. Mais c'est aussi un Dieu juste et il ne peut donner un cadeau à qui le refuse. Il nous l'offrira toujours, qu'importe notre histoire, notre passé, ce que nous avons pu faire, Il ne perd jamais espérance, mais avant tout Il désire que nous l'aimions et désirions être à ses côtés. Finalement, ce n'est pas vraiment Lui qui nous juge, c'est plutôt nous qui nous jugeons nous-mêmes, qui acceptons de l'aimer en retour ou non.