Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas. Il disait à celui qui l'avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi t'inviteraient en retour, et la politesse te serait rendue.
Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; et tu seras heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »
Seigneur, je crois en toi, tu es mon guide. Laisse-moi te regarder, pour que je puisse apprendre de toi, pour que je puisse vivre selon l’Evangile.
1. Jésus se trouve ici chez un chef des pharisiens qui l’a invité pour un repas. Et Jésus, qui profite souvent des moments de la vie quotidienne pour enseigner, va donner à ceux qui participent à ce repas un simple mais profond conseil. En s’adressant au maître de maison, qui l’a invité chez lui à manger, il dit que, quand il organise des repas, il ne doit pas inviter ses amis, sa famille ou ses voisins, mais des pauvres et des personnes malades. Que veut donc dire Jésus par ce conseil ?
2. Jésus utilise cet exemple d’une invitation à un repas, mais ce qu’il veut dire est bien plus général. Ce que Jésus essaye de faire comprendre, c’est que quand nous voulons faire plaisir à quelqu’un, il est facile que s’y mêle un peu, ou beaucoup, d’intérêt personnel. Dans l’exemple de Jésus, on invite certaines personnes, parce qu’on espère qu’elles nous inviterons en retour. Pour être sûr qu'on n'utilise pas un acte charitable à des fins égoïstes, Jésus conseille donc d’inviter des gens dont on ne peut rien attendre en retour. La gratuité est un élément important de la charité, qui révèle nos véritables intentions. Si nous remarquons que nous ne rendons des services qu’à des personnes qui peuvent nous être utiles par la suite, sans doute devons-nous apprendre à donner gratuitement.
3. Et de plus, ce sont souvent des personnes qui n’ont apparemment rien à offrir qu’on reçoit le plus. Les personnes qui ont passé du temps avec des malades, des handicapés, des personnes très pauvres, le savent bien. Ils expérimentent d’avoir reçu bien plus que ce qu’ils ont pu donner. C’est une sorte de paradoxe, mais c’est pourtant bien comme cela : celui qui donne sans rien attendre en retour recevra bien plus, que celui qui calcule bien ce qu’il va donner pour que ça lui rapporte ensuite.