Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient.
Or voici qu’il y avait devant lui un homme atteint d’hydropisie.
Prenant la parole, Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens pour leur demander : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? »
Ils gardèrent le silence. Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller.
Puis il leur dit : « Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? »
Et ils furent incapables de trouver une réponse.
Seigneur, je crois fermement en toi. Je crois que tu es présent ici, à côté de moi, au moment où je me mets en ta présence. J’espère en toi. J’espère en ta vie éternelle. J’ai confiance que tu vas me guider aujourd’hui vers cette vie éternelle. Ô Seigneur, je t’aime. Par dessus toute chose. Plus que moi-même. Mais augmente en moi cet amour. Donne-moi de n’aimer que toi, et d’aimer tes créatures parce que toi tu les aimes.
1. « Et on l'observait ». Jésus est un homme fort, solide, sans crainte du jugement des autres. Voilà que l'invite un chef des pharisiens : non pas pour lui demander un conseil, mais pour pouvoir le juger, le voir enfreindre le sabbat. Quelle traîtrise de la part du pharisien ! Mais Jésus le sait bien, il connaît le cœur des hommes. Et pourtant il accepte. Pourquoi ? Parce qu'il ne craint pas. Son cœur reste fermement ancré dans la volonté du Père. Il a une mission sur la terre, et il la remplira par amour pour le Père et pour nous. Quel qu'en soit le prix. Et c'est lui qui prend donc l'initiative, et interroge les pharisiens.
Quelle force et sûreté en Jésus : un homme d'une seule pièce. Demandons-nous : suis-je moi aussi un chrétien d'une seule pièce, un disciple ferme dans sa foi, même au milieu de non-croyants ? Ma force viendra, comme pour le Christ, de savoir que j'ai sur la terre, moi aussi, une mission.
2. « Jésus le guérit et le renvoya. Puis il leur dit ». Il guérit l'homme malade, sans attendre la réponse des pharisiens. Parce que c'est sa mission : guérir les malades, annoncer aux pauvres le Royaume des Cieux. Pourtant, ce que Jésus voudrait le plus guérir, c'est le cœur endurci des présents. Il connaît leur intérieur, voir leur fermeture d'esprit, et sait qu'elle les conduira au refus du salut, à la condamnation éternelle ! Dieu est amour, et le cœur de Jésus brûle du désir de sauver aussi ces pharisiens. Il veut les rejoindre au fond de leur étroitesse. Voilà pourquoi il continue à les interroger : il essaie de leur montrer la vérité.
Et pourtant les pharisiens gardent le silence. Parmi eux, il y a aujourd'hui tous ceux qui ferment les yeux sur la radicalité de l'Évangile, sur la misère morale, spirituelle et matérielle de leur prochain. Suis-je l'un d'eux ?
3. Hydropiques et pharisiens. La longue spiritualité chrétienne voit chez les hommes deux grands défauts dominants : la sensualité et l'orgueil. Faire passer son corps et son plaisir avant Dieu, ou faire prévaloir sur lui son propre « moi ».
Cet Évangile nous présente également deux figures de malades. Le malade du corps (l'hydropique), et les malades de l'âme (les pharisiens). Les deux sont objet de l'amour infini de Dieu incarné en Jésus Christ, qui veut les guérir, et fera tout pour leur éviter la mort éternelle.
Suis-je plutôt pharisien, imbu de moi-même et de mes opinions ? Ou bien hydropique, habitué à me concéder tous les plaisirs possibles aux dépens de mes proches. Dans tous les cas, je dois confier pleinement en Jésus-Christ, qui peut et veut me sauver, me guérir, si je m'ouvre à lui.