Ce jour-là, le soir venu, il dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. » Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient. Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »
1. Si le vent des tentations s'élève, si tu heurtes le rocher des épreuves, si les flots de l'ambition t'entraînent, si l'orage des passions se déchaîne : R/ Regarde l’étoile, invoque Marie, si tu la suis, tu ne crains rien ! Regarde l’étoile, invoque Marie, Elle te conduit sur le chemin ! 2. Dans l'angoisse et les périls, le doute, quand la nuit du désespoir te recouvre. Si devant la gravité de tes fautes, la pensée du jugement te tourmente : R/ Regarde l’étoile… 3. Si ton âme est envahie de colère, jalousie et trahison te submergent. Si ton cœur est englouti dans le gouffre, emporté par les courants de tristesse : R/ Regarde l’étoile… 4. Elle se lève sur la mer, elle éclaire, son éclat et ses rayons illuminent. Sa lumière resplendit sur la terre, dans les cieux et jusqu'au fond des abîmes. R/ Regarde l’étoile… Si tu la suis, tu ne dévies pas, si tu la pries, tu ne faiblis pas. Tu ne crains rien, elle est avec toi, Et jusqu’au port, elle te guidera. (Paroles d’un chant, tirées d’une homélie de Saint Bernard sur la Vierge Marie).
1. Ce passage de l’Évangile se situe au tout début du ministère public de Jésus. Après le baptême dans le Jourdain, Jésus appelle ses premiers disciples et commence à annoncer le Règne de Dieu à travers guérisons et prédications. C’est alors que saint Marc relate quatre récits de miracles où apparaît le caractère décisif de la foi : « Pourquoi avoir peur ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? » À la fin d’une longue journée de travail, Jésus traverse le lac de Galilée avec ses disciples afin d’aller annoncer à d’autres la Bonne Nouvelle. Jésus dort, il est fatigué. C’est alors que « survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait d’eau. Lui dormait ». Comment Jésus peut-il dormir en de telles circonstances ? Pourquoi Dieu semble-t-il si absent de ma vie quand les difficultés arrivent ? Pourquoi ai-je l’impression qu’il dort dans les moments où j’ai le plus besoin de lui ?
2. C’est alors que survient le cri désespéré des disciples : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Jésus réveillé, se lève et ordonne avec force au vent et à la mer de se taire, « et il se fit un grand calme ». Quelle force, quelle puissance, quelle merveille ! Aucune parole humaine ne peut exprimer la grandeur de cette scène : « Qui est-il donc pour que même le vent et la mer lui obéissent ? » À partir de ce moment, les disciples allaient-ils douter de la toute-puissance de Dieu ?
3. Quand viennent les moments de difficultés, ma foi est mise à l’épreuve. Jésus n’est pas absent de ma barque ; au contraire, il est là et il veille sur moi, mais ai-je confiance en lui ? Suis-je préoccupé par tant de problèmes et d’épreuves ou bien est-ce que je m’abandonne à lui dans la paix et la confiance ? Malgré le vent et les vagues, suis-je convaincu que près de lui je ne crains rien ?