Les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger.
Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart.
Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.
En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.
Seigneur, je voudrais te chanter ma reconnaissance pour ta parole et les Évangiles qui nous parlent de toi. Garde moi toujours dans l'action de grâce pour « cette lampe sur mes pas, cette lumière sur ma route » (Ps 118). Fais que je l'écoute toujours avec un cœur bien disposé par ton Esprit Saint.
1. « Ils lui rapportèrent tout ce qu'ils avaient fait et tout ce qu'ils avaient enseigné ». Jésus, vrai Dieu et vrai homme, dans son omniscience, sait tout ce que nous pensons, faisons, désirons, mais il veut nous l'entendre dire dans la prière. C'est comme s'il nous disait : « Je sais tout ce qui te concerne mais je veux l'apprendre de toi. J'ai soif d'une intimité avec toi ». Et les apôtres, dans l'élan de leur confiance pour Jésus, lui racontent tout.
2. Les arrivants et les partants. Dans ce mouvement continu, nous reconnaissons le va et vient autour du bon pasteur, autour de la porte de la bergerie : « Moi, je suis la porte, si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et sortira, et trouvera un pâturage » (Jn 10, 9). Jésus ne nous enferme pas. Il nous laisse aller et venir, trouver du repos dans la bergerie ou chercher un pâturage. Il met en nous à la fois la liberté et le désir de trouver le repos en lui.
3. « Ils partirent donc dans la barque vers un lieu désert, à l'écart. En débarquant, il vit une foule nombreuse et il en eut pitié ». Jésus projette de partir vers un lieu désert. Il est vrai Dieu et vrai homme et, pourtant, ses projets humains sont contrariés. À la place du désert, dans lequel il voulait que ses apôtres et lui reposent, il aperçoit la foule. Mais il accueille ce changement avec « des sentiments de tendre compassion, de bienveillance, d'humilité, de douceur, de patience » (Saint Paul aux Colossiens 3, 12). Et par-delà ce changement de programme, il se donne aux apôtres en abondance. Les apôtres passent de la situation où ils « n'avaient pas même le temps de manger » au passage suivant où « tous mangèrent et furent rassasiés » (Marc 6, 42).