Après la traversée, abordant à Génésareth, ils accostèrent.
Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus : ils parcoururent toute la région, et se mirent à apporter les malades sur des brancards là où l’on apprenait que Jésus se trouvait.
Et dans tous les endroits où il se rendait, dans les villages, les villes ou les campagnes, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés.
Jésus, aujourd’hui, je me présente devant toi, comme l’infirme qui a besoin de guérison. Humblement, comme celui qui manque de tout et qui a tout à recevoir.
1. Avec la grande barque de l’Église, Jésus accoste au port de ma vie. C’est chez moi, dans ma terre, qu’il veut venir me rencontrer. Il n’a pas eu peur de traverser le ciel pour se faire chair. Il n’a pas eu peur de traverser la mer pour parvenir au port de mon âme. Parce qu’il est venu, il nous a été possible de le reconnaître, comme les gens de Génésareth. Si Jésus n’avait pas quitté son Père pour venir nous parler de lui, nous n’en saurions pas plus sur Dieu. C’est toute l’aventure de la Révélation de Dieu dont nous parle la Bible du début à la fin. Dieu est un Dieu qui parle, qui parle de lui, car il veut être connu en vérité. Et la vérité, c’est qu’il s’attendrit devant les misères humaines.
2. On lui apportait des brancards chargés de malades ou d’infirmes parce qu’il les guérissait, parce qu’il les consolait, parce qu’il leur faisait le don de la foi en la vie éternelle. Jésus aimait les hommes et les femmes pauvres, malades, seuls, incompris,… Il nous révèle le cœur de son Père : un cœur rempli de charité et de miséricorde. Nos péchés, nos misères, nos infirmités ne lui font pas peur. Au contraire, il veut que nous les lui donnions. Il les prend tous sur lui. Quelles misères, quels défauts, quels péchés ai-je à lui offrir aujourd’hui ?
3. Si la frange de son manteau guérissait les malades, que fait en nous l’Eucharistie lorsque nous la mangeons ? Ne pensons pas que ceux qui ont vu et touché Jésus il y a deux mille ans avaient plus de chance que nous. Voici qu’aujourd’hui encore, Jésus se laisse toucher et prendre, dans l’hostie. Avec quelle foi le recevons-nous chaque dimanche ? Rien n’est impossible à Dieu. Demandons-lui de fortifier notre foi. Si je touche Jésus dans la foi, je suis non seulement guéri de mes misères et de mes péchés, mais plus encore, je suis sauvé.