Guérison d'un aveugle

lun 17/11/2014
Fête du jour: 
Sainte Elisabeth de Hongrie

Chapitre d'Evangile:

Verset de début: 
35
Verset de fin: 
43
Evangile: 

Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route. Entendant une foule arriver, il demanda ce qu'il y avait. On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? — Seigneur, que je voie ! » Et Jésus lui dit : « Vois. Ta foi t'a sauvé. » À l'instant même, l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu.

Prière: 

« Ô Saint Esprit, achevez en nous l'œuvre commencée par Jésus ; donnez force et constance à la prière que nous faisons au nom du monde entier ; hâtez pour chacun de nous l'heure où nous accéderons à une profonde vie intérieure » (Prière de saint Jean XXIII).

Demande: 
Donne-moi, Seigneur, un cœur attentif.
Points de réflexion: 

1. « Un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route ». Qui est cet aveugle qui mendie au bord de la route ? Un homme indigent : il a besoin de l’aide des autres pour avancer. Un homme considéré par son entourage comme incompétent, inutile, dérangeant peut-être. Il est considéré comme tel non seulement par son entourage, mais certainement par lui-même aussi. Un homme qui a du mal à se projeter dans l’avenir, qui ne trouve peut-être pas de sens à son handicap. Nous ne connaissons pas la cause de sa cécité. En revanche, ses effets sont clairs : il est indigent. Il est sur le bord du chemin et la Providence veut que Jésus passe à ses côtés. Qu’y a-t-il en moi de cet homme aveugle aujourd’hui ? Ne cherchons pas les causes de nos faiblesses, mais sachons les nommer, les identifier sereinement, avec humilité, afin de les présenter à la miséricorde de Notre Seigneur.

2. « Fils de David, aie pitié de moi ». Cet aveugle fait l’expérience que nous faisons tous à un moment ou à une autre de notre vie : celle de la solitude. Il est seul au milieu de sa souffrance. En apprenant que Jésus passe à ses côtés, il crie vers lui. Mais les personnes bien pensantes tentent de l’en empêcher. Il y a du bruit, des obstacles entre Jésus et lui. Et c’est à cet instant qu’il fait l’expérience de la solitude au milieu de la souffrance. Combien de fois n’avons-nous pas essayé de mettre des solutions à nos problèmes, à notre indigence, et avons-nous dû essuyer des échecs, nous retrouvant de nouveau seul avec nous-mêmes. Et pourtant, cette étape de la solitude est nécessaire à la croissance de la personne humaine chrétienne, à la réalisation d’une véritable communion : l’homme se découvre « seul avec le Seul », son Créateur, à la fois totalement transcendant et « plus intime à lui-même que lui-même » selon la formule de saint Augustin. Fortifié par cette rencontre intérieure avec le Dieu qui demeure en lui, notre aveugle supplie de plus belle « Seigneur, fils de David, aie pitié de moi ! » Désormais nul obstacle ne le prive de son Seigneur. Jésus-Christ le fait venir et lui rend la vue. « Il n’y a pas un cri humain qui ne soit écouté par Dieu (…) la prière ne nous épargne pas les épreuves et la souffrance, mais elle nous permet de la vivre et de l’affronter avec une force nouvelle, avec la même confiance que Jésus » (Benoît XVI, 16 mai 2012). Sachons nous aussi entrer en nous-mêmes au milieu des épreuves de la vie quotidienne et crier vers le Seigneur notre supplique.

Dialogue: 
« En toi, Seigneur, j’ai mon abri ; sur moi pas de honte à jamais ! Sois pour moi un roc hospitalier, toujours accessible ; tu as décidé de me sauver, car mon rocher, mon rempart, c’est toi » Ps 70.
Résolution: 
Je regarderai mes difficultés de la vie quotidienne avec la foi de qui se sait sauvé en Jésus-Christ.