En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ? À qui ressemblent-ils ? Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent en disant : “Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré.” Jean le Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : “C’est un possédé !” Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.” Mais, par tous ses enfants, la sagesse de Dieu a été reconnue juste. »
Seigneur, tu nous as créés pour te louer et t’adorer et nous y trouvons notre joie. En lisant cet Évangile, que ton Esprit nous introduise dans la louange et l'adoration pour toi, notre Dieu trois fois saint !
1. « Nous avons joué de la flûte pour vous, et vous n'avez pas dansé ! Nous avons chanté des complaintes et vous n'avez pas pleuré ! »
Saint Paul nous donne le même enseignement en Romains 12, 15 : « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent ; pleurez avec ceux qui pleurent. Pleins d'une égale complaisance pour tous, ne vous complaisez pas dans votre propre sagesse. » Oui, bien souvent, l’on se dit : « Ce n'est pas le moment de faire ceci. Cette personne m'importune. » Non, renonçons à notre propre sagesse ! Ne soyons pas des grognons, ne méprisons pas les joies et les tristesses de nos prochains ; partageons-les, soyons joyeux avec celui qui joue de la flûte pour nous, chantons des complaintes avec celui qui pleure.
2. « Jean le Baptiste est venu en effet, ne mangeant pas de pain ni ne buvant de vin, et vous dites : ‘Il est possédé !’ Le Fils de l'homme est venu mangeant et buvant, et vous dites : ‘Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs !’ »
Combien de fois l'homme se trompe dans ses jugements ! La parole de l'Évangile nous en donne ici un exemple frappant. Jean-Baptiste est considéré comme un possédé alors qu'il vient nous apprendre à préférer Dieu aux biens terrestres. Jésus est jugé comme un ivrogne alors qu'il vient chez les pécheurs les guérir. Nous voyons les choses avec la connaissance parcellaire que nous en avons, avec notre sensibilité qui forcément déforme un peu les faits et nous nous hâtons de porter un jugement, souvent contraire à la charité. Notre façon humaine de juger n'est jamais tout à fait dans la vérité.
Et combien est sage Jésus, qui sait ce qu'il y a dans le cœur de l'homme, lorsqu'il dit : « Ne jugez pas selon l'apparence, mais selon la justice. » (Jn 7, 24)
3. « La sagesse de Dieu se révèle juste en tout ce qu'elle fait. »
Malgré la mauvaise volonté des hommes, la providence conduit les évènements avec sagesse. « Mais contre la sagesse, le mal ne prévaut pas. Elle s'étend avec force d'un bout du monde à l'autre et elle gouverne l'univers avec bonté. (...) Elle est un esprit ami des hommes, (...), elle est un reflet de la lumière éternelle, un miroir sans tâche de l'activité de Dieu, une image de sa bonté. » (Sagesse 7, 23.26 ; 8, 1)
En dépit de tout, Dieu gouverne le monde avec sagesse. Cette phrase de l'Évangile de saint Luc est un hymne à la providence, elle renforce notre confiance et nous donne force et consolation. La sagesse est plus forte que le mal.