Il leur dit encore en parabole : « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne vont-ils pas tomber tous les deux dans un trou ?
Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître.
Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ?
Comment peux-tu dire à ton frère : “Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil”, alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère.
Marie, je te consacre toute ma vie. Aujourd’hui, je t’offre donc ma prière. Je veux la faire avec tout l’amour dont je suis capable. Présente-la à ton Fils pour qu’elle lui soit agréable. J’ai besoin de toi. Je compte sur ton amour et ta protection, non pas parce que je me considère comme étant le meilleur de tes enfants mais simplement parce que tu es ma maman du ciel.
1. « Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? » (Lc 6, 39). Jésus dit à mon âme : sais-tu qui sont les vrais aveugles, Philothée ? Ce sont ceux qui malheureusement ne connaissent pas l’amour que j’ai pour eux. Moi, je suis « la vraie Lumière qui éclaire tout homme en venant dans le monde » (Jn 1,9). Ceux qui me reconnaissent et qui croient en mon amour vivent dans la lumière. Demeurez en ma lumière en vous aimant les uns les autres et vous deviendrez ainsi des enfants de la lumière. En effet, « l’amour vient de Dieu. Celui qui aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour » (1 Jn 4, 7-8).
2. « Une fois bien formé, chacun sera comme son maître » (Lc 6, 40). Ne trouves-tu pas cela magnifique, Philothée, qu’avec le même amour dont je vous ai aimés, vous vous aimiez les uns les autres ? Et cette espérance ne déçoit pas, puisque « l’amour de Dieu a été répandu dans vos cœurs par l’Esprit Saint qui vous a été donné » (Rm 5, 5). Je vous ai élus en moi, dès avant la fondation du monde, pour que vous soyez saints et immaculés en ma présence, dans l’amour (Ep 1, 4). Là où il y a « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi » (Ga 5, 22-23), je suis là au milieu de vous et vous êtes de véritables enfants de la lumières. C’est ainsi que vous serez « parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5 48). Cependant, « ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés, les présents les meilleurs, les dons parfaits, proviennent tous d’en haut, ils descendent d’auprès du Père des lumières » (Jc 1, 16).
3. « Enlève d’abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère » (Lc 6, 42). Ceux qui ont une poutre dans l’œil, ce sont ceux qui se croient justes en raison de leurs bonnes œuvres. En effet, « c’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil » (Ep 2, 8-9). Laisse-toi aimer telle que tu es, Philothée. Alors que vous étiez incapables de vous rendre justes devant Dieu, je me suis fait l’un de vous et j’ai souffert à votre place. Désormais, non seulement tes blessures ne m’empêchent pas de t’aimer mais j’ai aussi le pouvoir de les guérir. Ainsi, tu seras de ceux qui reviennent de la grande épreuve, qui ont lavé leurs robes, qui les ont blanchies dans le sang de l’Agneau (Ap 7, 10) et qui chantent en action de grâce : « le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le Trône et à l’Agneau ! » (Ap 7, 10). Ceux-là ont enlevé la poutre de leur œil et voient désormais assez bien pour enlever la paille qui est dans l’œil de leur frère.