On présenta à Jésus un possédé qui était muet. Lorsque le démon eut été expulsé, le muet se mit à parler. La foule fut dans l'admiration, et elle disait : « Jamais rien de pareil ne s'est vu en Israël ! » Mais les pharisiens disaient : « C'est par le chef des démons qu'il expulse les démons. »
Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant les foules, il eut pitié d'elles parce qu'elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Seigneur, donne-moi la foi et l’amour nécessaires pour découvrir Ton regard dans ma vie et pour rester sous ce regard. Donne-moi l’espérance d’être un ouvrier, pour porter ce regard de miséricorde au monde.
1. « Voyant les foules, il eut pitié d’elles… » Comment est-ce que le Christ regarde le monde et me regarde ? Il voit la fatigue, la souffrance, les désirs et les efforts. Il regarde avec bonté. Il ne regarde pas passivement, comme spectateur, mais il prend part à tout cela. Il entre dans ma vie avec un regard de miséricorde. Il a pitié de moi, du monde, de ceux qui souffrent et qui sont abattus par les difficultés.
2. « Elles étaient fatiguées et abattues… » Parfois on a peur de la pitié des autres. Nous ne voulons pas nous montrer frêles ou fragiles, à cause de la peur d’être méprisé ou que quelqu’un profite de notre faiblesse. Est-ce que j’ai le courage de laisser le Seigneur regarder dans mes blessures ? Est-ce que j’ai la volonté de m’ouvrir entièrement au Seigneur ?
3. « Il dit alors à ses disciples… » Le Seigneur ne reste pas seul à contempler nos besoins. Il se tourne vers ceux qui lui sont proches, pour qu’ils l'accompagnent et l’aident à porter l’amour de Dieu aux hommes. « Nous savons que le Seigneur cherche des ouvriers pour sa moisson… Où allons-nous, si nous disons "oui" à l'appel du Seigneur? … Etre avec Lui et, en tant qu'envoyés, être en chemin vers les personnes... Seul celui qui est "avec Lui" apprend à le connaître et peut l'annoncer vraiment. Et celui qui est avec Lui ne garde pas pour lui-même ce qu'il a trouvé, mais doit le transmettre. » (Benoît XVI, 11 septembre 2006)