« Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus »
mer 11/11/2015
Fête du jour:
Saint Martin de Tours, évêque
Chapitre d'Evangile:
Verset de début:
11
Verset de fin:
19
Evangile:
Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la région située entre la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. »
A cette vue, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés.
L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c’était un Samaritain.
Alors Jésus prit la parole en disant : « Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ? Les neuf autres, où sont-ils ? Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »
Prière:
Merci, Seigneur, de me donner cette grâce d’être en ta présence, de passer un moment avec toi, seul à seul. Toi qui trouves tes délices avec les fils des hommes (Pr 8, 31), tu ne te scandalises pas de nos péchés mais tu aimes lorsque nous venons humblement à toi pour que tu nous guérisses. Aujourd’hui où nous fêtons saint Martin de Tours, qu’à son exemple, je puisse expérimenter ton amour miséricordieux afin qu’à mon tour je puisse le transmettre aux autres.
Demande:
Seigneur, pardon. Prends pitié de moi et guéris-moi.
Points de réflexion:
1. « Jésus, maître, prends pitié de nous » (Lc 17, 13). Jésus dit à mon âme : cher Théophile, combien d’hommes et de femmes portent la mort non seulement dans leur corps mais aussi dans leur âme. Cependant, s’ils ne reconnaissent pas leur péché, comment pourrais-je les guérir ? Priez l’Esprit Saint, lui qui établit la culpabilité en fait de péché (Jn 16, 8), afin qu’il vous dévoile les attaches que le péché a en vous. Car si vous dites « nous n’avons pas péché » (1 Jn 1, 10), votre péché demeure. Mais au contraire, « allez vous monter au prêtre » (Lc 17, 14) car si vous confessez vos péchés, moi, fidèle et juste, je pardonnerai vos péchés et vous purifierai de toute iniquité (1 Jn 1, 9). « Car c’est ainsi qu’il nous convient d’accomplir toute justice », Théophile (Mt 3, 15). C’est moi qui ai été la victime de propitiation pour vos péchés. Non seulement pour les vôtres, mais aussi pour ceux du monde entier (1 Jn 2, 2).
2. « Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus » (Lc 17, 16). Tous ont été guéris. Tous ont recouvert la santé, mais un seul a trouvé la dignité de se savoir aimé, et aimé par Dieu. Tous ont reçu ce qu’ils demandaient, cependant, un seul s’est rendu compte que le véritable trésor est leur bienfaiteur. C’est mon amour qui couvre votre nudité due au péché, non vos bonnes œuvres. Le fils prodigue a retrouvé sa dignité dans les bras de son père, non lorsqu’on l’a revêtu de l’habit neuf. Et puis d’ailleurs, Théophile, tu verras que les bonnes œuvres aussi seront le fruit de mon amour miséricordieux en vous.
3. « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé » (Lc 17, 19). N’est-ce pas moi votre Sauveur ? Et pourtant, j’ai bien dit : « ta foi t’a sauvé ». C’est moi qui sauve, c’est moi qui fais les miracles, mais si vous ne croyez pas en moi, ma grâce demeure stérile en vous. La foi est la clé qui libère ma toute puissance, Théophile. C’est une porte que vous pouvez ouvrir ou fermer à votre Sauveur. C’est celle de votre cœur et aussi celle de l’église et du confessionnal.
Dialogue:
Je viens à toi, Seigneur, car j’ai besoin d’être guéri. Je ne viens pas avec l’assurance de mes bonnes œuvres mais avec celle qui me vient de l’espérance en ton amour. J’ai besoin que tu me guérisses de mes péchés, mais surtout, j’ai besoin de toi. C’est toi ma santé. Ne me chasse pas loin de ta face Seigneur.
« Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j'ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait.
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.
Si j'offre un sacrifice, tu n'en veux pas, tu n'acceptes pas d'holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c'est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.
Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem » (Ps 50, 3-6 ; 12-13 ; 18-20).
Résolution:
Aller me confesser si j’en ai besoin ou bien, à la fin de la journée, présenter au Seigneur mes fautes et mes faiblesses pour recevoir de lui le pardon.