Les Juifs allèrent de nouveau chercher des pierres pour lapider Jésus.
Celui-ci prit la parole : « J'ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes de la part du Père. Pour laquelle voulez-vous me lapider ? »
Les Juifs lui répondirent : « Ce n'est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, c'est parce que tu blasphèmes : tu n'es qu'un homme, et tu prétends être Dieu. »
Jésus leur répliqua : « Il est écrit dans votre Loi : J'ai dit : Vous êtes des dieux.
Donc, ceux à qui la parole de Dieu s'adressait, la Loi les appelle des dieux ; et l'Écriture ne peut pas être abolie.
Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : 'Tu blasphèmes', parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu.
Si je n'accomplis pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire.
Mais si je les accomplis, quand bien même vous refuseriez de me croire, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. »
Les Juifs cherchaient de nouveau à l'arrêter, mais il leur échappa.
Il repartit pour la Transjordanie, à l'endroit où Jean avait commencé à baptiser. Et il y demeura.
Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n'a pas accompli de signe ; mais tout ce qu'il a dit au sujet de celui-ci était vrai. »
Et à cet endroit beaucoup crurent en lui.
Merci, Jésus, de m’inviter à venir en ta présence. Je veux être comme un de ces enfants que tu laissais s’approcher de toi.
1. « Celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde ». Jésus n’est plus pour très longtemps parmi les siens. Son grand désir est que beaucoup de personnes puissent encore croire en lui. Il nous invite à le reconnaître par ses œuvres : « Quand bien même vous refuseriez de me croire, croyez les œuvres » ou par le témoignage d’un autre : « Jean n'a pas accompli de signe ; mais tout ce qu'il a dit au sujet de celui-ci était vrai » ; le reconnaître comme étant le Messie, celui qui nous réconcilie avec Dieu, qui nous unit de nouveau avec Dieu, qui nous fait rentrer dans sa vie, la vrai vie. Se laisser posséder par celui qui est la source de tout bonheur est le chemin pour le posséder à notre tour.
2. « Les Juifs allèrent de nouveau chercher des pierres pour lapider Jésus ». Pourquoi n’ont-ils pas reconnu en Jésus leur Sauveur ? Simplement parce qu’ils n’en n’avaient pas besoin. Ils pensaient se justifier devant Dieu par leurs propres actions. Voici comment l’orgueil peut aveugler en nous empêchant de voir la vérité. L’humilité, en revanche, nous montre qui nous sommes : des créatures dépendantes de Dieu. C’est seulement dans la vérité, en reconnaissant que nous avons besoin de Dieu pour vivre notre vie en plénitude, que nous nous ouvrons à lui, trouvant ainsi la vrai vie.
3. « Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père ». Croire en Jésus, cela veut dire croire que lui est Dieu et que tout ce qu’il me dit et invite à faire est vrai et bon. Cela ne se fait pas d’un seul coup, mais « de plus en plus », petit à petit. C’est un peu comme si Jésus me demandait de traverser un pont qui ne se voit pas. Si je crois en lui, je vais commencer à avancer mais à tâtons, car ma foi est encore faible. En voyant que le pont existe vraiment, ma foi en lui, qui se manifeste par ma confiance, sera plus forte. Il se passe la même chose lorsque Jésus m’invite à aimer mes ennemis : c’est en croyant en sa parole, et donc en l’appliquant, que je reconnaîtrai que c’est un chemin qui mène à la vie. Les croyants, atteste saint Augustin, « se fortifient en croyant » (De utilitate credendi, 1, 2.)