Sorti de là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.
Et il s’étonna de leur manque de foi. Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.
Seigneur, je crois que tu es le Seigneur. Mais ma foi est faible. Donne-moi plus de foi ! Aide-moi à croire. Aide-moi à ne pas voir simplement avec mes yeux, mais à voir avec les yeux de la foi. Ainsi je pourrai découvrir qui tu es vraiment.
1. Nous voyons ici Jésus de retour chez lui, dans la région de Nazareth, où il a passé la plus grande partie de sa vie. Il connaissait bien l’endroit et tous ses habitants, et il était connu d’eux. Il serait donc normal que toutes ces personnes soient contentes de revoir Jésus, de le féliciter pour ses miracles, pour son enseignement, qu’elles soient heureuses de passer un peu de temps avec lui. Et pourtant ce n’est pas ce qui se passe. Au contraire, l’Évangile précise qu’ils sont choqués, au point que Jésus prononce cette phrase terrible : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays ». En effet, Jésus sortait de l’ordinaire. Il était quelqu’un de spécial, avec un message différent de tous ceux qu’ils avaient entendu avant. Et Jésus ne trouve plus sa place parmi eux, leur incompréhension se transforme en rejet.
2. Les habitants de Nazareth avaient vécu beaucoup de temps avec Jésus. Mais quand il commence sa mission, ils ne l’acceptent plus. C’est un risque que les chrétiens – qui ont eu la chance de connaître Jésus depuis qu’ils sont petits ou depuis très longtemps – peuvent connaître. Si nous n’y prenons pas garde, nous pouvons nous habituer à Jésus, le ranger dans une partie de notre vie, en espérant qu’il ne bouge pas de là où nous l’avons laissé. Nous pensons alors avoir la foi. Mais l’avons-nous vraiment ? Le jour où Jésus nous demande quelque chose de particulier, le jour où se présente devant nous un choix difficile dans lequel se joue notre adhésion à l’Évangile, avons-nous vraiment la foi ? Il ne suffit pas de croire que Dieu existe pour avoir la foi. Il faut que Jésus puisse venir à tout moment dans notre vie, et que nous soyons prêts à le suivre.
3. Quand nous témoignons de notre foi autour de nous auprès des personnes que nous connaissons le mieux, ces personnes peuvent ne pas nous comprendre et même nous rejeter. Mais il ne faut pas se décourager, Jésus a connu la même situation ! Il ne faut pas s’énerver, ni condamner ces personnes. Comme Jésus respecte la liberté des hommes, il nous faut les respecter, et avoir beaucoup de patience. Pour celui qui a la foi, la prière et la patience peuvent faire des miracles.