Justice

ven 10/03/2017
Fête du jour: 
Saint Vivien

Chapitre d'Evangile:

Verset de début: 
20
Verset de fin: 
26
Evangile: 

Je vous le dis en effet : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. « Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu. Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou.

Prière: 

Seigneur, je te remercie pour ce temps de prière, illumine mon cœur par ta parole. Souvent tes critères ne sont pas les miens : « Vos pensées ne sont pas mes pensées » (Is 55, 8). Chaque lecture de l’Évangile me permet de contempler ta manière d’être, de m’en approcher et de te demander la grâce de me configurer un peu plus à toi.

Demande: 
Modèle mon cœur selon tes critères, rends mon cœur semblable au tien !
Points de réflexion: 

1. Jésus nous demande de dépasser la justice des scribes et des pharisiens.
Au sens biblique, la justice est la qualité de l’ensemble de mes relations avec Dieu et mon prochain. Plus qu’une vertu, la justice est considérée comme la sainteté de vie. Agir de manière juste, c’est être à la bonne place, c’est donner leur vraie valeur aux personnes et aux choses. Comment savoir si je suis juste ?

2. Jésus nous parle d’abord de l’attitude à éviter, celle du légalisme.
Je peux croire que je suis juste avec ceux qui m’entourent parce que je ne fais rien de mal, rien contre la loi. Pour être juste il suffirait de ne pas tuer, ne pas voler, etc. La loi est le minimum de la justice, mais la justice ne s’arrête pas à l’accomplissement de la loi. Celui qui hait est certainement injuste, mais aussi celui qui se contente de ne pas aimer. Un père indifférent est tout aussi injuste qu’un père violent. La justice au sens biblique est un discernement continuel du cœur : que puis-je offrir à mon prochain, que puis-je être pour lui ? L’attitude juste dans les circonstances concrètes de la vie ne peut pas être écrit dans une loi, c’est un art qui implique une remise en question quotidienne.

3. « Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi (…) ».
En Israël il n’y avait qu’un seul autel, celui du temple de Jérusalem. Et seulement les prêtres à tour de rôle pouvaient offrir les offrandes, après une longue purification. Jésus a donc planté la scène la plus solennelle pour affirmer une seule chose : la primauté de la charité. Selon Jésus, ce prêtre devrait tout laisser là, et demander humblement à son frère qu’il veuille bien le pardonner. Nos rites, nos lois, nos habitudes ne sont justifiées que par la recherche du bien. Ma justice est-elle illuminée par le précepte évangélique de l’amour ? Suis-je conscient que la seule vraie justice soit celle qui cherche le bien des personnes qui m’entourent ?

Dialogue: 
Mon Dieu, apprends-moi à être juste selon ta justice à toi. Enseigne-moi la valeur objective de chaque personne, chasse de ma vie l’injustice de l’indifférence, ne permet pas que je donne plus d’importance aux choses qu’aux personnes.
Résolution: 
Réviser une attitude de ma vie qui n’est pas juste.