Par la suite, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme. Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit : « Ne pleure pas. »
Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »
Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.
Seigneur, merci de t’être incarné. Merci, car tu n’as pas voulu nous laisser sous l’emprise du péché et de la souffrance, mais tu es venu nous sauver. Merci, car en prenant la condition d’homme, tu as donné un sens à nos vies humaines. Tu as donné un sens à notre souffrance, tu as partagé nos joies, tu t’es fait compagnon de nos peines. Merci, Seigneur, car tu es mort sur la croix pour nous, afin que nous aussi, en nous unissant à ta mort, nous puissions partager la gloire de ta Résurrection.
1. « Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule ». Quel a dû être le contraste entre la foule qui suivait Jésus et celle qui accompagnait la pauvre veuve ! La joie de suivre le Christ, d’être avec celui qui m’a rassasié en multipliant les pains, ou avec celui qui m’a libéré de sept démons, ou qui a guéri mon fils paralytique contrastait avec la tristesse de cette foule qui, il y a peu, enterrait le mari de celle qui maintenant pleure son fils. Contemplons Jésus, qui plein de compassion, se laisse toucher par le malheur de la veuve. Rien ne lui a été demandé, mais le cœur miséricordieux de notre Seigneur se soucie du malheur d’autrui. Est-ce que moi aussi je sais m’intéresser à mon prochain, lorsque je vois par exemple que mon collègue de travail a aujourd’hui une mine défaite ? Est-ce que je cherche à consoler ou simplement je préfère vivre ma vie ? Jusqu’où va ma compassion ?
2. « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi ». Rien ne peut faire obstacle à la miséricorde. Il n’y a rien qui soit plus fort que l’amour inconditionnel. Pas même la mort. Le Christ nous proclame qu’il y a une issue à tout, qu’il est le chemin, la vérité et la vie. L’amour sur la croix a triomphé de la mort et le chemin qu’il nous indique pour atteindre la vie éternelle est ce même amour. L’amour d’une mère est ainsi, inconditionnel. La mère aime son fils. Pourquoi ? Parce que c’est son fils. Sans limites ni conditions autres que celle-ci. Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Pensons-nous à prier pour ceux que nous rencontrons ? Sommes-nous indifférents quand nous passons devant une église où s’est rassemblée une famille pour des funérailles ? Est-ce que je prie pour les morts ? Est-ce que je cherche à vivre le commandement de l’amour, à aimer vraiment mon prochain, conscient que c’est le chemin que le Seigneur nous donne pour lui ressembler davantage, en somme pour le rejoindre au ciel ? Ou bien est-ce que j’attends que l’autre fasse le premier pas pour faire un geste d’amour ou pour pardonner une rancœur ?