« L’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire »

sam 17/10/2015
Fête du jour: 
Saint Ignace d'Antioche, évêque, martyr et docteur de l'Église

Chapitre d'Evangile:

Verset de début: 
8
Verset de fin: 
12
Evangile: 

Je vous le dis : quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui devant les anges de Dieu.
Mais celui qui m’aura renié en face des hommes sera renié à son tour en face des anges de Dieu. Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera pardonné ; mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné.
Quand on vous traduira devant les gens des synagogues, les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la façon dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz.
Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire. »

Prière: 

Seigneur, « En toi, j’ai mis ma confiance, ô Dieu très saint, toi seul est mon espérance et mon soutien ; c’est pourquoi je ne crains rien, je crois en toi, ô Dieu très Saint ».

Demande: 
Attitude d’abandon dans le Seigneur dans ma vie quotidienne.
Points de réflexion: 

1. « Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné ». S’il y a quelques passages dans l’Évangile qui paraissent difficiles à comprendre, celui-ci en est un. Comment cela se fait-il qu’un péché ne puisse pas être pardonné ? Le Christ n’est-il pas venu sur terre, mourir et ressusciter pour nous parler de la miséricorde infinie de Dieu ? Cette année de la miséricorde accordée par le Saint-Père n’ouvre-t-elle pas la porte et le cœur à l’abondance du cœur de Dieu ? Alors pourquoi une parole ou un acte volontaire et conscient – puisque telle est la définition du péché – prononcés contre l’Esprit Saint ne pourraient-ils pas être remis comme les autres ?
Le pape Jean-Paul II nous éclaire à ce sujet dans sa lettre encyclique Dominum et vivificantem (1986) : « Pourquoi le blasphème contre l’Esprit Saint est-il impardonnable ? (…) Parce qu’il consiste à refuser de recevoir le salut que Dieu offre à l’homme par l’Esprit Saint ». Nous devons bien comprendre, en effet, que si le péché abîme la vie de Dieu en nous, la fermeture à sa miséricorde, le refus des « perches » lancées dans nos vies par l’Esprit Saint à travers les petits riens de la vie quotidienne l’étouffe véritablement et l’anéantit. C’est aussi ce que l’on appelle « le péché contre l’Esprit » de l’Évangile d’aujourd’hui.
Fermons les yeux quelques instants et regardons au fond de notre cœur : quelle est mon attitude face à ce Dieu qui cherche par tous les moyens mon salut ? Ai-je confiance en lui ? Sais-je abandonner entre ses mains mes préoccupations quotidiennes ?

2. Puisqu’il en est ainsi, puisque la méfiance et la fermeture à l’Esprit Saint est si néfaste, portons une attention toute particulière à « l’après-péché » : lorsque je m’enfonce dans mes propres péchés et que l’un conduit irrémédiablement à un autre, quelle est mon attitude ? Est-ce que, cultivant la tristesse de ma chute, je m’enlise dans un esprit négatif et fataliste ? Est-ce que je refuse indirectement, mais bien réellement, de me tourner vers la bonté de Dieu sous prétexte que de toute manière je n’en suis pas digne, que je retombe toujours dans les mêmes faiblesses et que je n’y arriverai jamais, que j’ai essayé trop de fois ? Ou bien, aussitôt tombé, ai-je le réflexe de m’offrir joyeusement au pardon de Jésus afin de ne pas le priver de sa joie de faire miséricorde ? Rappelons-nous le verset de Luc 15, 7 : « C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent (…) ». Le sacrement de réconciliation pardonne, purifie et fortifie ! Il fortifie justement les aspects de ma vie qui sont faibles et fragiles.

Dialogue: 
Seigneur, envoie ton Esprit consolateur dans nos vies ! Qu’il vienne visiter nos inquiétudes, nos préoccupations mais aussi nos joies.
Résolution: 
Trouver un moment dans la semaine pour aller me confesser et remettre avec confiance mes préoccupations, mes faiblesses, mes péchés.