Jésus disait à ses disciples : « Vous le savez bien : si le maître de maison connaissait l’heure où le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » Pierre dit alors : « Seigneur, cette parabole s’adresse-t-elle à nous, ou à tout le monde ? » Le Seigneur répond : « Quel est donc l’intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de ses domestiques pour leur donner, en temps voulu, leur part de blé ? Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail. Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens. Mais si le même serviteur se dit : ’Mon maître tarde à venir’, et s’il se met à frapper serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, son maître viendra le jour où il ne l’attend pas et à l’heure qu’il n’a pas prévue ; il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles. Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a pourtant rien préparé, ni accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups. Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, n’en recevra qu’un petit nombre. A qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. »
Prière d’introduction Peu importe où je vais, Seigneur, tu es là. Ton amour et ta présence m’accompagnent tous les jours. Je crois en ta présence. Tu veilles sur moi comme la plus aimante des mères et tu me protèges comme le plus courageux des pères. En joignant mes mains pour prier, je les place dans les tiennes comme signe de ma confiance et de mon espérance. Que cette méditation exprime mon amour pour toi. J’ai choisi de passer ce temps avec toi et de me donner à toi. Je prie pour tous ceux qui, partout dans le monde, dans un bureau ou chez eux, sur le banc d’une chapelle, en voiture ou dans un parc, font cette méditation avec toi. Donne-nous toute la grâce dont nous avons besoin pour être de bons et fidèles serviteurs jusqu’à ce que tu nous rassembles pour toute l’éternité.
Demande Seigneur, donne-moi le courage de poser le plus grand acte de liberté qui soit : celui de placer ma liberté en tes mains de sorte que tu puisses faire de moi ce que tu veux, selon ton amour infini.
1. Le serviteur libre. Nous sommes tous libres. Cependant, il semble parfois que certains sont plus libres que d’autres. L’intendant dans la parabole de l’évangile d’aujourd’hui est libre. Jésus évoque deux scénarios possibles : dans l’un, il s’agit d’être d’une fidélité absolue, dans l’autre, d’une fidélité conditionnelle. Nous avons lu comment choisir le dernier mène à l’infidélité absolue et une fin peu envieuse. A la place de la liberté, le serviteur a choisi de s’asservir à ses passions. Nous sommes tous libres de choisir notre conduite. Apprécions-nous notre liberté ? Remercions-nous Dieu du grand don de la liberté ? Comment exerçons-nous notre liberté ? Avons-nous réalisé l’acte de liberté le plus grand possible : celui de remettre notre liberté entre les mains de notre Créateur ?
2. Le profiteur. Le domestique qui a fait les mauvais choix dans la parabole n’est pas un serviteur, mais plutôt un profiteur. A-t-il vraiment servi le maître ? Non. Il a abusé de sa liberté et de la responsabilité que son maître lui avait confiée. Sa conduite dépendait du principe : "mon maître tard à venir…" Le ‘profiteur’ connaissant la volonté de son maître. En proie à la tentation, sa faiblesse l’a conduit à battre ses camarades, à manger et à boire à l’excès. Il servait ses propres intérêts ! Et nous ? Sommes-nous de fidèles serviteurs du Seigneur ou y a-t-il un peu du "profiteur " en nous ? De quelle manière et dans quelles circonstances ? Est-ce que je veux faire l’effort de changer ?
3. L’intendant fidèle. "Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail. Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens." Heureux serviteur ! Choisissons aujourd’hui d’être ce serviteur, celui qui en mérite le nom. Peut-être nous sentirions-nous davantage interpellés par cette parabole si nous remplaçons le mot ‘serviteur’ par celui de ‘chrétien’. Nous sommes appelés ‘chrétiens’. Ne prenons pas ce nom à la légère mais soyons fidèles à tout ce qu’il implique. Jésus nous dit que le domestique fidèle est heureux et qu’il sera récompensé. Est-ce que j’aspire à cela ? Est-ce que je suis prêt à faire ce qu’il faut pour recevoir la grâce d’être un serviteur fidèle ? Demandons cette grâce et abandonnons tout ce qui nous empêche d’exercer la liberté d’un enfant de Dieu.
Dialogue avec le Christ Seigneur, je suis une créature, l’œuvre de tes mains. Tu m’as créé et tu sais ce qui est le meilleur pour moi. Tu agis par amour et seulement par amour. Qui suis-je pour juger de mon meilleur intérêt ou pour rejeter le plan tracé pour ma vie ? Enseigne-moi à me soumettre librement à ta volonté de sorte que je sois un "heureux serviteur " et que j’expérimente le bonheur que tu souhaites pour ma vie.
Résolution Au cours de la journée, j’accomplirai trois tâches, les exécutant avec l’attitude d’un domestique qui fait loyalement son devoir.