Il disait : « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. » Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ? Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences. Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »
Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre. Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.
Béni sois-tu, Seigneur, car ton Nom est glorieux sur toute la terre. Ta Parole est semence féconde dans nos âmes qui ont soif de toi. À nous d’accueillir ta divine Parole et de faire confiance. Notre monde attend au plus profond de sa terre la bonne nouvelle du salut : puissent nos mains et nos bouches semer généreusement le témoignage de louange et de bénédiction autour de nous. Amen.
1. « Comme d’un homme qui jette en terre la semence ».
Il en va du règne de Dieu comme d’un processus : un homme qui jette en terre la semence. Le règne de Dieu n’est en effet pas un système inerte de valeurs, mais bien plus un tissu dynamique de relations vivantes par la force de l’Esprit Saint. Il est entièrement dans les mains de Dieu, même si l’homme est mis à contribution par ses services.
Dieu distribue généreusement ses dons : semence, terre, pluie et soleil. Ne prenons en aucun cas le monopole sur les dons et charismes que Dieu a confiés à l’Église, n’étouffons pas le souffle de l’Esprit Saint dans les âmes ! Catéchiste, parent, consacré, prêtre, est-ce que je laisse la semence déployer ses propres potentialités ?
2. « Il est comme une graine de moutarde ».
Parfois on voudrait que le royaume de Dieu vienne plus vite en nos vies. Mais en réalité, on a besoin de se poser… et souvent nous n’avons pas remarqué que Dieu a posé sa graine dans la terre de nos occupations journalières, rythmées par la césure de la messe dominicale.
Alors, au lieu de chercher dans la quantité de temps, de lectures et de frustrations de ne pas en avoir suffisamment, cherchons-le dans la petite Parole d’une rencontre de ce jour, d’une lumière de l’Esprit Saint ou parole de connaissance déposée dans nos cœurs. Cherchons Dieu dans la simplicité ; cherchons-le en profondeur avant de viser l’extension !
3. « Les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre ».
Toute œuvre comme toute vie configurée à la dynamique du royaume porte une fécondité naturelle et surnaturelle. Les saints en témoignent : leur vie n’est pas autoréférentielle, elle produit des œuvres de sainteté dans l’entourage, la famille rayonne de la présence de Dieu.
Les saints parents de Thérèse de l’Enfant-Jésus, Louis et Zélie Martin, n’ont pas eu quatre filles religieuses uniquement, leur propre vie et leur spiritualité ont ouvert un chemin de sainteté au quotidien. Elles offrent protection et refuge à nos quêtes spirituelles : leur témoignage de foi nous conduit vers Dieu en qui leur vie est enracinée. En qui ma vie est-elle enracinée ? À quoi est-ce que je consacre mon esprit ?