Ensuite, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources.
Seigneur, aide-moi à mieux te connaître. Aide-moi à t’ouvrir mon cœur. Aide-moi à faire silence à l’intérieur de moi pour pouvoir t’écouter.
1. Ce bref passage de l’Évangile de Luc nous présente en quelques lignes le groupe qui accompagne Jésus lors de sa prédication du Royaume en Palestine. Avec ces quelques versets nous pouvons faire une petite réflexion sur ce groupe des disciples de Jésus, réflexion qui peut nous aider dans notre vie de disciples.
2. Les mots de saint Luc nous montrent une certaine diversité. Il y a Jésus, il y a les apôtres, que Luc a présentés en d’autres endroits de son Évangile, et il y a ces femmes, qui viennent de milieux sans doute différents, comme nous le suggère le texte : Marie-Madeleine, Jeanne, femme de l’intendant d’Hérode… Dans le groupe des disciples de Jésus, tous sont acceptés, les hommes et les femmes, les riches et les pauvres, les pécheurs… L’Église vit donc l’unité dans la diversité. Jésus appelle chacun tel qu’il est. Et chacun, avec ses qualités et ses défauts, est appelé à jouer un rôle dans le groupe de ses disciples, dans l’Église.
3. Cette richesse de la diversité doit cependant trouver un principe d’unité. Ce principe, c’est bien sûr Jésus lui-même. Il est lui au centre de l’Église, c’est lui qui nous rassemble. C’est en vivant en union avec lui que nous pouvons créer de véritables liens avec les autres. Jésus est celui qui nous permet de vivre cette diversité dans l’unité. Sainte Catherine de Sienne, dans ses Dialogues, le résume de cette manière (c’est Jésus qui parle) : « II m’était très facile de donner à chacun ce qui est utile à son corps et à son âme ; mais j’ai voulu que tous les hommes eussent besoin les uns des autres pour devenir ainsi les ministres et les dispensateurs des dons qu’ils ont reçus de moi. Que l’homme le veuille ou non, il est forcé d’exercer la charité envers son prochain : seulement, si cette charité ne s’exerce pas par amour pour moi, elle ne sert de rien dans l’ordre de la grâce ».