Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser. Mais lui connaissait leurs raisonnements, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L’homme se dressa et se tint debout. Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? » Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale.
Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.
Jésus, je crois en toi, je crois que toi, mon Dieu et mon Seigneur, tu es là, avec moi, présent en mon cœur. Je crois que c’est toi qui m’as créé et que sans toi je ne suis rien, que sans toi je ne puis rien. Je crois que tu m’as racheté en mourant pour moi sur la croix et que tu agis chaque jour dans ma vie. Je sais que tu fais tout pour que je sois heureux. Je sais que tu désires mon bonheur encore plus que je ne le désire moi-même. Merci, Jésus. Aide-moi à faire confiance en ta parole de vie. Aide-moi à savoir reconnaître ta voix et à écouter ta Parole chaque jour dans ma vie.
1. « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? »
Nous connaissons bien ce passage de l’Évangile, nous savons que nous ne pouvons pas être si légalistes que nous fermions les yeux aux besoins des hommes. Profitons-en donc pour tourner notre regard et nos pensées ailleurs, vers le cœur de Jésus, afin de contempler l’attitude de notre Dieu et Seigneur.
Jésus est venu, non « pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10, 45). Saint Jean, riche de ses trois années d’expérience auprès de Jésus, a vu cette vie de service et de don de soi et il ira jusqu’à affirmer : « Dieu est amour » (1 Jn 4, 8). Tout ce que Dieu fait, pense, dit, recherche, est marqué de l’amour le plus vrai que nous puissions nous imaginer. De l’amour qui ne recherche jamais son propre intérêt mais seulement celui de la personne aimée. Pour cela, tout ce que Jésus cherche à faire est le bien, d’où sa réponse lorsque les pharisiens lui reprochent ses actes. Est-ce que je sais reconnaître la main aimante de Jésus, qui cherche à agir dans ma vie, toujours et seulement pour mon plus grand bien ? Ou est-ce que parfois je reproche à Jésus les circonstances et rencontres qu’il permet dans ma vie ? Apprenons à lui faire confiance, même quand nous ne comprenons pas ses chemins.
2. Jésus cherche à enseigner aux pharisiens le vrai sens du sabbat. Le sabbat est le jour du Seigneur, nous ne devons pas le vivre pour nous-mêmes, pour notre profit, mais pour Dieu. Vivre pour Dieu qui est amour, cela peut-il vouloir dire autre chose que vivre nous-mêmes l’amour, rendant ainsi l’Amour un peu plus présent dans le monde ? Au fond, tel est le sens de la vie chrétienne, le dernier commandement de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres, comme moi je vous ai aimés ». Vivre l’amour du Christ entre nous ; le rendre présent dans le monde à travers nos actions ; le prêcher aux autres par la Parole mais aussi par notre exemple d’une vie vécue comme lui la vivrait, d’une vie donnée pour les autres dans l’amour.
3. « La charité ne vient pas de nous ; elle est l’amour du Cœur de Jésus. […] Ainsi donc, il est nécessaire que nous permettions au Christ qu’il aime les hommes à travers nous. » (Ratio Institutionis de la Congrégation des Légionnaires du Christ, 82).
Suis-je prêt à faire confiance en Jésus et à lui laisser les rênes de ma vie ? À le laisser aimer mon prochain en moi et par moi ? À le suivre lorsqu’il requiert de moi que je préfère les autres à moi-même, que je serve les autres avant de me servir, que je sois patient envers les autres, et même et surtout envers ceux qui me sont le plus désagréables ? Demandons à Jésus sa force et son courage pour vivre selon lui. Qu’il soit notre modèle, lui qui a su être toujours patient envers les pharisiens qui lui voulaient du mal, qui a toujours voulu sauver la brebis perdue, qui est mort sur la croix pour le bon comme pour le mauvais larron.