Quant à Jésus, il s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.
Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre.
Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
Seigneur, je te rends grâce pour ce nouveau jour, pour toutes les grâces que tu m’as données, de m’avoir créé, aimé, pardonné et sauvé, de m’avoir donné la grâce de la foi et de me savoir aimé. Merci également de me pardonner les péchés que j’ai commis et qui t’ont offensé.
1. « Que celui de vous qui est sans péché envoie la première pierre ». La loi de Moïse demandait que les femmes adultères soient lapidées, mais le Christ est venu accomplir la loi de Dieu par la miséricorde et le pardon. Le Christ savait ce qu’il y avait dans le cœur de ces hommes, il connaissait chacun d’entre eux comme il nous connaît et il sait tous nos péchés. Le Christ veut le bien de chacun d’entre nous et il veut notre bonheur. Critiquer les autres, mal en parler, nous amènera évidemment vers une spirale interminable de haine, d’insatisfaction, d’intolérance et de manque de pardon envers l’autre. Le Christ est venu nous enseigner le pardon comme nous le disons dans le Notre Père, il veut le meilleur pour nous et ce chemin, celui du pardon, est celui qu’il nous recommande pour arriver au ciel.
Mère Teresa de Calcutta raconte une histoire sur le pardon qu’il fallait vivre : « Nous sommes créés pour aimer et être aimés. Un jeune se mourait ; pourtant pendant trois jours il lutta pour prolonger sa vie. La sœur qui veillait sur lui demanda : Pourquoi prolonges-tu cette lutte ? Je ne peux mourir sans demander pardon à mon père, répondit-il. Quand vint son père ils s’enlacèrent et le jeune lui demanda pardon. À deux heures le jeune expira, rempli de paix ».
2. « Femme, où sont-ils ? Personne ne t’a condamnée ? » Après ce qu’avait dit Jésus, chacun des hommes prêts à lapider la femme adultère pour son péché remirent les pierres sur le sol et quittèrent le lieu. Ils se rendirent compte qu’eux-mêmes étaient pécheurs, certains plus encore que la femme et qu’il était incohérent de lancer des pierres et de la tuer pour quelque chose qu’eux-mêmes, peut-être, avaient commis. La cohérence de la vie, surtout pour des chrétiens, est très importante. Dans le monde actuel on est très sensible à cela, à vivre en conformité avec ce que l’on pense et déclare ; nous, chrétiens, avons un rôle important dans ce domaine. Souvent nous ne convainquons pas notre prochain que Jésus l’aime parce qu’il ne voit pas en notre vie la conséquence de cet amour, nous disons une chose et nous en faisons une autre. Il est vrai que nous sommes humains et que nous aurons des chutes, certaines très graves et que nous devons aussi en demander pardon au Seigneur, sachant que cette chute vient de notre faiblesse humaine. Ayons espérance et confiance envers Jésus, sachant que lui ne nous laissera jamais seuls dans la lutte quotidienne pour la sainteté.
3. « Moi non plus je ne te condamne pas. Va et ne pèche plus ». Une des idées qui m’a le plus inspiré est celle de l’heure de la mort, notre rencontre définitive avec le Christ : le Christ ne nous condamne pas. Le Christ ne condamne pas mais il pardonne quand il voit une âme repentie et disposée à ne plus pécher. Dieu est infiniment juste, c’est vrai, mais paradoxalement il est aussi infiniment miséricordieux et c’est un des plus grands exemples que nous ayons dans l’Évangile. Le père Jacques Philippe a une grande phrase à propos du pardon de Dieu : « Dieu veut nous concéder que nous pardonnions comme seul lui en est capable et que de cette façon nous devenions semblables à lui, parce que Dieu n’est jamais autant Dieu que lorsqu’il pardonne ».
Dieu veut que nous soyons comme lui, et être comme lui implique aussi de pardonner comme lui. Dans notre vie nous sommes en but avec des circonstances difficiles, qui peuvent faire beaucoup souffrir, mais n’oublions pas que tout a une fin, toutes les difficultés ou les douleurs sont temporaires et si nous ne les maîtrisons pas bien elles peuvent nous enlever paix et bonheur.
Essayons de suivre l’exemple du Christ, essayons de convertir ce monde en un lieu un peu plus chrétien. Nos actes importent et affectent la vie de ceux qui nous côtoient, autant dans le bien que dans le mal ; soyons déterminés à toujours chercher à faire le bien.