La foi en Jésus

1. Ce passage de l’Évangile de Marc nous résume en quelques phrases les apparitions de Jésus après la Résurrection, apparitions qui sont décrites avec plus de détails dans les autres Évangiles : à Marie Madeleine, aux disciples d’Emmaüs, et l’apparition aux onze apôtres réunis ensemble. Marc rapporte alors ce que leur dit Jésus : « Il leur reprocha leur manque de foi et la dureté de leurs cœurs, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient contemplé ressuscité ».

2. Le manque de foi est un reproche que l’on retrouve souvent dans les Évangiles, alors que Jésus réalise son ministère public : malgré les signes et les miracles, beaucoup ne croient pas. Les disciples de Jésus ont eu eux-mêmes l’occasion de constater ce manque de foi alors qu’ils l’accompagnaient. Or Marc prend soin ici de souligner que les disciples ne croient pas Marie Madeleine, ni les deux disciples qui ont vu Jésus alors qu’ils se rendaient « à la campagne ».

3. Le manque de foi se retrouve donc avant et après la Résurrection de Jésus. Il semble donc que la foi ne dépende pas tellement de la manière avec laquelle Jésus est présent. Avant la Résurrection certains croyaient, d’autres non. Après la Résurrection, de même. La foi est un don que Dieu nous fait, mais que l’homme peut refuser. Nous devons préparer notre cœur pour recevoir la foi, nous devons la désirer et la demander. C’est aussi en reliant la foi aux autres dimensions de notre existence que nous pourrons la faire vivre en nous. Sa relation à l’amour est particulièrement importante : « La foi transforme la personne toute entière, dans la mesure où elle s’ouvre à l’amour. C’est dans cet entrecroisement de la foi avec l’amour que l’on comprend la forme de connaissance propre à la foi, sa force de conviction, sa capacité d’éclairer nos pas. La foi connaît dans la mesure où elle est liée à l’amour, dans la mesure où l’amour même porte une lumière » (Pape François, Lumen Fidei, 26).