Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !”
Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion.
Seigneur, je veux venir près de toi, je veux être près de ton cœur. Montre-moi ton cœur.
1. Le chapitre 15 de saint Luc est le chapitre des paraboles de la miséricorde et nous lisons ici la première : celle de la brebis perdue et du pasteur qui part à sa recherche, la retrouve et éprouve alors une grande joie. Jésus donne lui-même l’interprétation de la parabole ensuite : la brebis égarée est un pécheur et la joie du berger est l’image de la joie qu’il y a dans le ciel lors de la conversion du pécheur.
2. Ainsi, au cœur de la parabole se trouve la joie. Cette joie nous montre que Jésus n’est pas indifférent à ce qui peut nous arriver. Jésus est en effet le bon pasteur, il se présente ainsi lui-même dans l’Évangile de Jean, et c’était une représentation de Jésus très répandue dans l’Église primitive. Cette joie est pour nous très importante : elle est signe de l’amour, elle est signe qu’il y a quelqu’un pour qui nous sommes importants, notre vie et ce que nous en faisons a pour lui une grande signification. Cette joie devient donc notre espérance et notre propre joie.
3. Notons de plus la phrase par laquelle Jésus commence la parabole : « Si l’un de vous a cent brebis… ». Il semble que Jésus veuille nous inviter à partager sa préoccupation pour la brebis égarée. Il nous invite à être ces amis et ces voisins que le berger invite, pour se réjouir avec lui. Le sort des autres brebis ne doit donc pas nous être indifférent à nous non plus. Chaque personne est importante, chaque pécheur peut devenir une occasion de joie si nous savons nous intéresser à lui. Jésus nous invite à entrer dans un échange de joie : la joie de recevoir la miséricorde et la joie de voir que les autres la reçoivent aussi.