Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ? Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules, et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !' Je vous le dis : C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu'à ce qu'elle la retrouve ? Quand elle l'a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines et leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que j'avais perdue !' De même, je vous le dis : Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »
Se mettre face à Dieu dans la prière, c’est aussi reconnaître ce que nous sommes ; reconnaître sa grandeur et notre petitesse ; reconnaître sa sainteté et notre faiblesse, nos manques ; reconnaître ce à quoi nous sommes appelés par le Père et les désirs qui habitent notre cœur, et voir que nous ne parvenons pas à vivre d’eux. Mais Dieu ne met pas des désirs irréalisables dans notre cœur. Avec Lui, nous arrivons à être plus hommes, avec son aide, avec sa grâce, en sa compagnie nous nous rapprochons de l’homme nouveau. Pour cela il est nécessaire de s’ouvrir à sa présence, à son message ; en fin de compte de prier avec un cœur ouvert, prêt à la conversion, pour vivre dans la vraie joie !
1. Quel grand désir a Jésus de nous faire comprendre d’où vient sa joie, ce qui Le réjouit ! Il donne dans l’évangile selon saint Luc, trois paraboles qui expliquent la joie de retrouver l’homme perdu. (la brebis perdue, la drachme perdu et l’enfant prodigue) On pourrait dire que la première parabole est adressée aux hommes qui L’écoutent ; eux qui ont l’expérience de prendre soin d’un troupeau de brebis et qui ont sûrement eu, d ans leur vie, une brebis égarée. Et Jésus prend soin de dire aussi une parabole pour que la femme soit aussi interpellée et vive en elle ce qu’il essaye de transmettre. Il désire ainsi nous faire sentir le besoin qu’ Il expérimente, de tout laisser pour retrouver l’âme perdue. Il veut nous faire comprendre qu’il est normal, évident, de se mettre en recherche de celui qui est égaré, en péril, coûte que coûte. Il « abandonne » les autres brebis, ou la femme cesse de faire tout autre chose, pour se mettre en recherche ; il prend tout le temps nécessaire ou elle se donne du mal, afin de retrouver ce qui est perdu.
2. Et telle est sa joie, qu’il la prend sur ses épaules et qu’à peine de retour chez lui, ou a peine la pièce retrouvée, ils rassemblent les personnes les plus proches pour partager avec eux leur joie. D’où vient la joie du Seigneur ? Elle vient d’avoir avec soi celui ou celle qu’ Il a tant aimé et dont il a toujours pris soin ; de savoir hors de danger, ceux qui Lui sont chers, de récupérer ce qui est sa possession.
Comment célèbre-t-il cette retrouvaille ? Il n’est pas tout juste content. Il ne s’agit pas d’un simple sourire. Il s’agit d’une vraie joie, d’une envie exaltante de partager ceci. Tout le voisinage et les amis sont mobilisés par cette joie. Il s’agit d’une vraie célébration ! Ainsi dans le ciel, tous les saints, et les hommes sur la terre en communion avec Dieu, nous sommes appelés à nous unir à cette joie ! Tous les jours, par la grâce de Dieu, des pécheurs reviennent à Dieu ! Réjouissons nous, soyons dans la joie !! Le royaume de Dieu est proche de beaucoup de personnes!