En ce jour-là, vous ne me poserez plus de questions. Amen, amen, je vous le dis : ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera.
Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez : ainsi votre joie sera parfaite.
En disant cela, je vous ai parlé en images. L’heure vient où je vous parlerai sans images, et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père.
Ce jour-là, vous demanderez en mon nom ; or, je ne vous dis pas que moi, je prierai le Père pour vous, car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et vous avez cru que c’est de Dieu que je suis sorti.
Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »
Seigneur, viens en mon cœur. Donne-moi la grâce de pouvoir passer quelques moments en intimité avec toi, mon cœur près de ton cœur.
1. « Demandez et vous recevrez ». Ce n’est pas la première fois que l’on entend ces paroles dans la bouche de Jésus. On lit en effet dans l’Évangile de Matthieu : « Demandez et l'on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l'on vous ouvrira » (Mt 7, 7). Cette fois nous les lisons dans l’Évangile de Jean, dans le discours de Jésus après la dernière cène, alors que la Passion est sur le point de commencer. Mais, chez Jean, nous trouvons de plus ces mots : « Demandez et vous recevrez : ainsi votre joie sera parfaite ». Pourquoi donc Jésus nous dit-il que pour obtenir la joie parfaite, il suffit de demander ?
2. L’homme recherche de bien des manières la joie. Mais pense-t-il à la demander ? Demander la joie, c'est se rendre compte que la joie authentique, je ne peux pas me la donner à moi-même. Elle doit venir de quelqu’un d’autre. Voilà pourquoi, sans doute, beaucoup cherchent la joie, mais peu, semble-t-il, sont ceux qui la trouvent véritablement. Pourquoi ? Car tant que l’on croit que l’on peut l’obtenir avec ses propres forces, on ne va pas la trouver. La joie est un don qui se reçoit, une grâce qui se demande.
3. En effet, même ce que nous avons de plus propre à nous-mêmes, notre propre être, le fait même que nous existions, est un don. Nous sommes des êtres qui n’existions pas, et pourtant, à un certain point de l’histoire du monde, nous avons commencé à être, sans que nous ayons rien fait pour cela. Nous avons donc reçu l’existence comme un don, et nous recevrons la plénitude de cette existence, la joie parfaite, comme un don. Or cette joie parfaite, seul Dieu peut nous la donner. Lui seul nous a créés, lui seul peut combler le désir de lui qu’il y a dans notre cœur. Ainsi, la seule chose que nous puissions faire pour avoir la joie parfaite, c’est la demander, et nous préparer à la recevoir.