Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs ; ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains.
Quelques pharisiens dirent alors : « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? » Jésus leur répondit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David un jour qu’il eut faim, lui-même et ceux qui l’accompagnaient ?
Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l’offrande, en mangea et en donna à ceux qui l’accompagnaient, alors que les prêtres seulement ont le droit d’en manger. » Il leur disait encore : « Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »
Seigneur, je veux venir près de toi. Je veux me mettre à ton école. Aide-moi à me mettre à ton écoute, avec tout mon cœur et toute mon intelligence.
1. Ce passage nous raconte brièvement une petite altercation entre Jésus et ses disciples, et un groupe de pharisiens. Un jour de sabbat, les pharisiens voient les disciples de Jésus prendre des épis de blé, les froisser et manger. Ils considèrent ces activités comme un travail, or le travail est interdit le jour du sabbat par la loi de Moïse. Jésus défend ses disciples, prenant un exemple tiré de l’Écriture, pour affirmer ensuite qu’il est maître du sabbat.
2. Ce passage nous donne une occasion pour réfléchir sur la véritable nature des commandements de Dieu. Une conception malheureusement répandue voudrait nous faire penser que ce que Dieu nous demande, par exemple les dix commandements, sont des règles que Dieu impose aux hommes pour « tester » leur obéissance, ou pire, pour affirmer son pouvoir sur eux. Cette idée crée une opposition artificielle entre la loi divine et la liberté de l’homme. Dieu serait celui qui met une limite à ma liberté.
3. La loi divine, au contraire, ne s’oppose pas à la liberté, mais lui permet de se réaliser. N’oublions pas en effet, que Dieu, qui a donné une loi aux hommes, est aussi celui qui les a créés. La loi divine n’est donc pas une imposition qui nous viendrait comme de l’extérieur, mais un chemin qui correspond à la vérité de notre être. C’est comme un guide, pour nous permettre de réaliser en nous l’amour auquel nous sommes appelés, et arriver à la véritable liberté. Jésus est le maître du sabbat car seul celui qui connaît intimement le cœur de l’homme peut lui donner une loi qui lui convient.