Quant à Jésus, il s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
Seigneur, laisse-moi m’approcher de toi. Je veux venir un instant tout près de ton cœur, pour y trouver la douceur de ta présence.
1. Jésus se trouve dans l’enceinte du Temple où il enseigne. Comme ils l’avaient déjà fait auparavant, et comme ils le feront encore ensuite, des scribes et des Pharisiens viennent pour mettre Jésus à l’épreuve en lui présentant une situation dans laquelle, quelle que soit sa réponse, ils pourraient l’accuser. Et finalement ce sont eux qui s’en vont sans ne savoir que dire.
2. Jésus met les scribes et les Pharisiens devant leur propre contradiction. Ils prétendent condamner cette femme, alors qu’eux-mêmes sont loin d’être exempts de tout péché. Comment donc, en la condamnant, ne pas se condamner eux-mêmes aussi ? Grâce à Jésus ils se rendent compte que cette pierre, s’ils la jettent sur cette femme, c’est sur eux-mêmes qu’elle va arriver. Cela n’enlève pas au péché sa malice, mais nous avertit : qui es-tu pour juger ton frère ? « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés » (Lc 6, 37).
3. La femme se retrouve donc seule devant Jésus. Or lui, Jésus, est sans péché. Elle se trouve maintenant devant celui qui pourrait lancer la pierre. Or ce ne sont pas des paroles de condamnation qu’elle entend, mais de miséricorde : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus ». Si nous ne pouvions condamner cette femme car nous sommes nous-mêmes des pécheurs, Jésus va encore plus loin. Même si nous n’avions pas de péché, nous ne devrions pas la condamner, comme lui-même ne la condamne pas. La miséricorde de Dieu nous touche au plus profond de notre cœur, car nous en faisons tous l’expérience, et elle devient pour nous une règle de vie : comme Jésus pardonne, il nous faut apprendre à pardonner.