Un jour que Jésus enseignait, il y avait dans l’assistance des pharisiens et des docteurs de la Loi, venus de tous les villages de Galilée et de Judée, ainsi que de Jérusalem ; et la puissance du Seigneur était à l’œuvre pour lui faire opérer des guérisons. Arrivent des gens, portant sur une civière un homme qui était paralysé ; ils cherchaient à le faire entrer pour le placer devant Jésus. Mais, ne voyant pas comment faire à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et, en écartant les tuiles, ils le firent descendre avec sa civière en plein milieu devant Jésus.
Voyant leur foi, il dit : « Homme, tes péchés te sont pardonnés. » Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner : « Qui est-il celui-là ? Il dit des blasphèmes ! Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? » Mais Jésus, saisissant leurs pensées, leur répondit : « Pourquoi ces pensées dans vos cœurs ? Qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés te sont pardonnés”, ou dire : “Lève-toi et marche” ?
Eh bien ! Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité sur la terre pour pardonner les péchés, – Jésus s’adressa à celui qui était paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ta civière et retourne dans ta maison. » À l’instant même, celui-ci se releva devant eux, il prit ce qui lui servait de lit et s’en alla dans sa maison en rendant gloire à Dieu.
Tous furent saisis de stupeur et ils rendaient gloire à Dieu. Remplis de crainte, ils disaient : « Nous avons vu des choses extraordinaires aujourd’hui ! »
Ô Jésus, de même que tu as pardonné le paralysé de l’Évangile d’aujourd’hui, accorde-nous d’expérimenter ta miséricorde, la miséricorde de ton père qui nous aime et prend soin de nous et celle que tu nous montre avant de mourir en nous confiant au soin maternel de Marie et en nous envoyant ton Esprit-Saint.
1. « Ils cherchaient à le faire entrer pour le placer devant Jésus ».
Le récit évangélique montre la détermination des gens qui portent le paralysé à l’apporter à Jésus, « visage de la miséricorde du Père » (Misericordiae Vultus, 1), ainsi que les obstacles qu’ils ont dû surmonter. Souvent, de la même manière, nous pouvons sentir que nous avons besoin de Jésus, qu’il nous faut nous rapprocher de lui, des sacrements de l’Eucharistie, où il nous met en présence de son saint sacrifice, et du pardon, où il nous montre que sa miséricorde est plus forte que tout. Mais, comme le paralysé, les obstacles s’imposent à nos yeux : que diront les autres ? Laissons-les avec Jésus, il n’y a pas de place pour moi, etc. Mais il y aura toujours de la place auprès d’ « un père qui court à la rencontre [de son] fils » (MV, 17). Ce n’est qu’à nous de trouver les moyens.
2. « Ils montèrent sur le toit et, en écartant les tuiles… ».
Dans ce cheminement vers le Père, la confiance qu’il peut nous pardonner doit nous animer et nous pousser de l’avant. Les pharisiens, dans la même pièce que Jésus, avait moins d’obstacles que le paralysé pour arriver à Jésus. Mais ils n’étaient pas ouverts à ce que Jésus puisse pardonner, en d’autres mots ils n’avaient pas confiance en lui. Sommes-nous ouverts à la miséricorde de Dieu ? Ou pensons-nous parfois qu’il ne peut plus rien pour nous ?
3. « Nous avons vu des choses extraordinaires aujourd’hui ! »
À notre tour de vivre cet amour miséricordieux du Père envers les hommes. Écoutons les recommandations du pape François : « Pour être capable de miséricorde, il nous faut donc d’abord nous mettre à l’écoute de la Parole de Dieu. Cela veut dire qu’il nous faut retrouver la valeur du silence pour méditer la Parole qui nous est adressée. C’est ainsi qu’il est possible de contempler la miséricorde de Dieu et d’en faire notre style de vie » (MV, 13).